Pour la première fois dans leur histoire, Manchester United et son grand rival City vont s'affronter hors du Royaume-Uni jeudi à Houston, mais les deux équipes vont mettre de côté leur rivalité en souvenir des victimes du sanglant attentat du 22 mai dernier.
United et City se retrouvent au Texas, à 76 00 kilomètres de Manchester, en pleine préparation de la saison 2017-18 dans le cadre de l'International Champions Cup, un tournoi mettant aux prises le gotha européen.
Plus que le premier derby mancunien jamais organisé à l'étranger, ce match amical est surtout le premier duel entre les deux équipes depuis l'attentat du 22 mai visant une salle de concert qui a fait 22 morts et 75 blessés.
United et City, qui ont déjà versé un million de livres au fonds de soutien des victimes, vont continuer d'afficher leur solidarité avec des maillots portant une abeille, symbole de Manchester et de la résilience de leur ville endeuillée.
Les maillots seront ensuite vendus aux enchères au profit des familles des victimes.
"L'abeille symbolise tout ce qui fait de Manchester une ville spéciale, les joueurs la porteront avec une immense fierté, en signe de solidarité avec la population de Manchester", a expliqué Ferran Soriano, le directeur général de City.
"Nous voulons continuer à aider tous ceux qui ont été touchés avec cette opération pour lever des fonds et cette campagne qui sera vue par des millions de supporters à travers le monde", a ajouté son homologue de United, Ed Woodward.
"Niveau Ligue des champions"
Unis dans le souvenir et la solidarité, les deux équipes ne sont en revanche pas au même stade de leur préparation ou même de leur campagne de recrutement.
Devant 70 000 spectateurs attendus, Manchester United va disputer son troisième match en six jours après ses victoires contre deux équipes du Championnat nord-américain (MLS), Los Angeles (5-2) et Salt Lake City (2-1).
Les 'Red Devils' vont affronter tour à tour City, le Real Madrid et le FC Barcelone, mais leur entraîneur José Mourinho veut continuer à donner du temps de jeu à tous ses joueurs, dont sa recrue-star, l'attaquant belge Romelu Lukaku.
"Le niveau va être celui de la Ligue des champions, cela va être une bonne expérience, mais le résultat final n'est pas le plus important", a insisté le technicien portugais.
En attendant l'arrivée espérée de deux autres recrues, dont l'ailier croate de l'Inter Milan Ivan Perisic à en croire la presse britannique, 'Mou' a tenu à assurer les supporters de ManU qu'il se projetait sur le long terme.
"Je veux donner la stabilité à laquelle ce club aspire", a-t-il martelé, espérant "rester 15 ans" à la tête du club.
Comme Mourinho à Man U, Pep Guardiola aborde sa deuxième saison à la tête de Manchester City avec l'obligation de faire mieux qu'une 3e place en championnat et une élimination en 8e de finale de la Ligue des champions.
Arrivé seulement mardi aux Etats-Unis, Guardiola doit surtout dégraisser son effectif, dont Eliaquim Mangala et Samir Nasri, avant de pouvoir frapper fort sur le marché des transferts et se mettre sur les rangs pour le très convoité Alexis Sanchez.