"Certes, il n'a pas encore marqué, mais il est important dans le jeu", l'avait défendu Didier Deschamps vendredi soir après le quart contre l'Uruguay (2-0), insistant sur sa "générosité" et son "jeu défensif" et "de tête".
Défense relayée dimanche par le président de la Fédération (FFF), Noël Le Graët, auprès de l'AFP: "Il contribue très largement à ce que Mbappé puisse passer d'un côté ou de l'autre ou que Griezmann ait de l'espace. Quand un avant-centre ne marque pas, on se pose toujours des questions, mais dans le jeu il ne peut pas être critiqué".
. "Guivarc'h n'avait pas marqué..."
La comparaison se raffermit au fil des matches passés par Giroud sans marquer, déjà cinq. Lui-même s'en est saisi dimanche en conférence de presse: "Guivarc'h n'avait pas marqué à la Coupe du monde 98, Dugarry n'avait marqué qu'un but. C'est vrai que si on gagne et que je marque pas, je n'en aurai rien à faire, je serai champion du monde, ce serait ma plus grande fierté".
"De la frustration, non, c'est un bien grand mot", a-t-il dit. "A partir du moment où l'équipe gagne, je suis le plus heureux. J'essaie de créer des brèches, des espaces pour mes partenaires, dans un jeu en remises, en déviations, je pense qu'on l'a plutôt bien fait ces deux derniers matches. Je suis impliqué sur trois buts, mais c'est sûr que j'aimerais marquer. J'espère que mon tour viendra dès mardi ou pour la finale, si finale il y a".
Guivarc'h s'était retrouvé "un peu" dans Giroud, dans le journal Le Parisien fin mars: "J'avais ce même registre de joueur axial. Comme lui, j'étais capable d'évoluer en pivot, dos au but, de remiser les ballons de la tête et de faire remonter le bloc".
"Bien sûr, j'aurais préféré marquer un petit but. Mais ceux qui disent que la France a joué sans avant-centre ne connaissent rien au ballon. J'avais le rôle d'essouffler la défense (...) Tactiquement, c'était particulier, parce que c'était très physique. J'étais seul à la pointe de l'attaque", ajoutait-il.
Guivarc'h était plutôt taiseux, Giroud aussi mais force sa nature, apportant "sa grinta" au groupe, son dévouement, selon Benjamin Pavard: "Pendant l'échauffement il a des mots qui nous motivent".
"Je parle aux plus jeunes, je leur donner des conseils. J'essaie de me forcer à prendre la parole", commente celui qui se voit comme un "grand frère" du haut de ses 31 ans et 79 capes.