Haris Belkebla : "On aura beau changer de coach autant qu'on veut..."

BeSoccer il y a 6 années 623
Haris Belkebla, le milieu défensif de Tours. Goal

Lanterne rouge de Domino's Ligue 2, Tours se déplace sur le terrain de QRM (19e) avec son nouvel entraîneur Jorge Costa, nommé la semaine dernière.

Tours se déplace en banlieue de Rouen, à Quevilly, ce mardi pour y affronter QRM, 19e au coup d'envoi (21h). Le match de la peur entre deux équipes en urgence de points. Jorge Costa, le nouvel entraîneur tourangeau, dirigera sa deuxième rencontre à la tête de l'actuelle lanterne rouge. En cas de victoire, son équipe reviendra à hauteur de Quevilly-Rouen. Haris Belkebla, le milieu défensif de Tours, appelle à l'union de tout un groupe avant ce match ô combien important.

Nous ne sommes pas encore à la mi-saison, pourtant ce match à Quevilly paraît déjà décisif dans la course au maintien...

Ce match, c'est comme un match de coupe. Quevilly est un concurrent direct pour le maintien. Il ne va pas falloir qu'on se mette trop de pression pour aborder cette rencontre, mais on est tous conscients qu'on n'a pas le choix. On a besoin de points et on va tout faire pour les battre.

Peut-on parler d'obligation de victoire pour Tours ce mardi ?

Si on peut gagner, on gagnera. Si on doit se contenter d'un match nul, on se contentera d'un match nul, mais nous, sachant qu'on est derniers, on a forcément envie d'engranger le maximum de points possibles, donc on sera là pour gagner.

Vous êtes dans l'obligation de prendre des points, mais vous devez aussi vous rassurer. N'est-ce pas la complexité du moment ?

Disons qu'on n'a pas l'impression d'être dominés dans le jeu, mais on fait souvent une erreur qu'on paye cash. Le week-end dernier (défaite 2-1 contre le Gazélec), on a eu beaucoup d'occasions qu'on n'a pas réussi à concrétiser. C'est vraiment ce qui nous fait défaut ces derniers temps.

"C'est aussi à nous de faire le boulot sur le terrain" Vous êtes à Tours depuis 2014, comment expliquez-vous ce début de saison catastrophique ?

C'est simple, ça fait quatre ans que je suis à Tours et c'est le pire début de saison que j'ai connu. Comment l'expliquer ? Je ne sais pas... Des fois, dans le football, il y a des choses qu'on ne comprend pas. On est dans une mauvaise période, il faut continuer à travailler. On a un bon groupe, avec de bons joueurs. À partir de là, je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas. Il faut qu'on continue à jouer notre jeu, en espérant que la chance tourne en notre faveur parce qu'en ce moment on n'est vraiment pas en réussite.

Il y a eu beaucoup de changements au club, sur le banc notamment. Est-ce quelque chose qui vous a perturbé ?

Ce qu'on a fait avec Gilbert Zoonekynd et Nourredine El Ouardani était bon. Il y avait une bonne base de travail, mais dans le foot, c'est comme ça. Quand il n'y a pas de résultats, on ne peut pas changer l'équipe entière, et ce sont les coaches qui trinquent en premier. C'est aussi à nous de faire le boulot sur le terrain.

Se sent-on coupable quand on voit ces entraîneurs quitter le club ?

Bien sûr. Surtout que c'est grâce à Gilbert Zoonekynd que je suis là. C'est lui qui m'a ramené à Tours. Ce sentiment, on l'avait déjà l'année dernière, avec le départ de Fabien Mercadal. Quand la situation du club n'est pas bonne, et que c'est un peu de notre faute, on se sent coupable, c'est normal.

Jorge Costa est votre nouveau coach, pensez-vous qu'il peut être l'homme de la situation pour redresser Tours ?

Honnêtement, on aura beau changer de coach autant qu'on veut, c'est à nous d'avoir une mentalité de gagnants sur le terrain. Il faut qu'on soit tous impliqués à 100%, qu'on tire tous dans le même sens et qu'on soit tous concentrés sur le maintien. Le coach a une grosse expérience, on connaît tous sa carrière, et il devrait aussi nous apporter quelque chose.

"Je n'aimerai pas partir en laissant le club dans la merde" Cela vous fait-il mal au cœur de voir le club autant en difficulté ?

Forcément. Quand on est joueur, on ne pense pas qu'à soit. On pense aussi à tous les salariés du club, que ce soit la femme de ménage ou les intendants qui sont là tous les jours pour nous servir. On pense à tout le monde, toutes les personnes qui peuvent perdre leur travail. Ça fait vraiment ch*** d'être à cette place. Tous les week-ends, on rentre chez nous et on voit famille qui nous rappelle qu'on a encore perdu. C'est pesant.

Ce discours est-il bien représentatif du sentiment général du groupe en ce moment ?

J'espère, en tout cas. Si ce n'est pas le cas, c'est qu'il y a un problème. Mais ce que je ne comprends pas c'est qu'on a un bon groupe, avec de bons joueurs. Que ce soit les anciens, les jeunes, les nouveaux, les joueurs confirmés... On a un bon mélange. Pour l'instant, les résultats ne sont pas là, mais j'ai confiance. Je sais que si on continue à travailler et qu'on ne lâche rien, on finira par avoir des résultats.

N'est-ce pas compliqué pour vous, qui êtes en fin de contrat, de rester ultra-concentré sur cette opération maintien ?

Pas du tout. Je suis un compétiteur et j'ai l'ambition de partir avec le sentiment du devoir accompli. Je n'aimerai pas partir en laissant ce club dans la merde. Il faut qu'on se maintienne.

Pour autant, est-il possible de vous voir quitter Tours dès cet hiver ?

Pour l'instant, je ne pense pas à ça. Je laisse mes agents gérer ces choses-là. Moi, je me concentre sur le maintien. J'aimerais finir le boulot avec Tours, que ça se termine bien pour tout le monde et qu'on laisse le club là où on l'a trouvé.

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