'Je suis passé d'être un arbitre respecté au plus gros idiot de l'histoire en deux heures'

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10 ans plus tard. AFP

On aurait presque l'impression que c'était hier, le match entre Chelsea et Barcelone à Stamford Bridge. Cela fait dix ans que cette rencontre historique a eu lieu, et l'arbitre Tom Henning Ovrebo a évoqué ses erreurs dans une interview pour 'Panenka'.

Le match entre Chelsea et Barcelone de l'année 2009 fut gravé dans mémoires de nombreux amoureux du football, supporters ou non des deux clubs participants à la rencontre de Champions League.

C'était le 6 mai, et Andres Iniesta avait offert la victoire aux Catalans pour leur permettre de rejoindre Manchester United en finale. Mais les 'Blues' n'oublieront jamais la rencontre, pour une autre raison.

Ovrebo, chargé d'arbitrer la rencontre, prendra de nombreuses mauvaises décisions au cours de la rencontre, devenant l'auteur de l'un des plus gros scandales d'arbitrage de l'histoire du football. Il avait même pris sa retraite l'année suivante alors qu'il n'avait pas été choisi pour la Coupe du monde d'Afrique du sud.

Aujourd'hui, tout juste dix ans après cette rencontre polémique, l'arbitre de la rencontre s'est confié pour une interview à 'Panenka', évoquant sa carrière mais surtout ses erreurs lors de cette rencontre.

"À l'intérieur, je bouillais. C'est quand je suis rentré au vestiaire que je me suis rendu compte que tout avait été très controversé. En l'espace de deux heures, je suis passé d'être un arbitre respecté au plus grand idiot de l'histoire du football mondial. Ils nous avaient même mis des gardes du corps pour nous accompagner à l'avion", a commencé le Norvégien.

"Après la première mi-temps, mes assistants et moi nous sentions que nous avions le contrôle. À la fin du match, je n'avais pas cette sensation. Quand je suis rentré au vestiaire j'ai pensé 'ok ce n'était pas ta meilleure soirée, Tom'. Si seulement j'avais eu l'aide de la VAR", a continué l'ancien arbitre.

Ovrebo a aussi évoqué les menaces de mort reçues : "Les menaces provenaient plus de la frustration de ne pas avoir gagné le match, et de mon rôle, que de l'envie réelle de me tuer moi ou ma famille."

Enfin, il a évoqué la "loi du silence" que l'UEFA lui a imposée après la rencontre : "Déjà, ils voulaient attendre la fin de l'enquête sur le match. Ils ne voulaient pas qu'il y ait de commentaires dans la presse pour que cela empire la situation. Cela aurait été bon de pouvoir exprimer publiquement ce que je ressentais face à tout cela."

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