L'indispensable Benjamin Nivet à Troyes

BeSoccer il y a 6 années 940
À 40 ans, Benjamin Nivet ne sait pas s'il pourra jouer le match retour des barrages. AFP

Troyes, qui se déplacera au Moustoir dimanche en barrage retour d'accession/maintien en Ligue 1 avec un mince avantage (2-1) arraché par Benjamin Nivet dans le temps additionnel, pourra-t-il se passer de son indispensable capitaine ? C'est la question qui hante les supporters troyens.

À 40 ans, le métronome de l'Estac a clairement laissé planer le doute quant à sa capacité à enchaîner deux matches à haute intensité aussi rapprochés. Trois jours de récupération, au bout d'une saison qui joue les prolongations, "c'est faisable pour un joueur professionnel", rassure Nivet. Mais qu'en est-il pour lui ? "Je ne pense pas que je jouerai", a-t-il esquissé jeudi. Info ou intox ?

Troyes peut-il se permettre de gérer un match de cette importance sans lui ? "On s'attend à beaucoup souffrir...", poursuit-il. La possession de balle sera donc primordiale et la maîtrise technique au cœur du débat pour conserver ou accroître le résultat.

Sa présence ou non au coup d'envoi, relève donc du ressort tactique et psychologique. Car Nivet s'est montré indissociable des bons résultats de son équipe en championnat, étant titularisé 35 fois lors des 36 rencontres qu'il a disputées. Dans un match couperet, il le sera encore plus.

"Pour l'instant il a bien récupéré, mais on décidera ensemble dimanche s'il est aligné d'entrée", explique le technicien aubois Jean-Louis Garcia. "De toute façon, Benjamin sera incontournable et indispensable."

L'homme aux 607 matches professionnels a encore été le 'Monsieur Plus' de son équipe cette saison. "C'est mon Iniesta", glisse son entraîneur. Une quasi dépendance pour l'Estac, puisque le meneur a encore été indispensable (10 buts, 8 passes décisives). Mieux encore cette année, il a su se montrer efficace dans le 'money time', marquant quatre fois lors des cinq dernières rencontres de la saison.

À chaque fois des buts décisifs, comme lors du match aller. "Je sentais Benjamin piocher un peu en milieu de deuxième mi-temps, mais je ne le sors pas parce que je sais qu'il est capable de faire des gestes différents des autres joueurs", expliquait Garcia. Sa frappe chirurgicale à la 91e minute pour offrir un succès 2-1 à Troyes, sera peut-être le tournant de ce barrage.

Binôme de Nivet, Stéphane Darbion est admiratif de son compère de l'entrejeu : "Il a le talent, tout simplement. C'est un super joueur, il voit tout avant tout le monde et rend les autres meilleurs. Et puis, il a un physique monstrueux."

Le natif de Chartres (Eure-et-Loir), qui a été formé à Auxerre à l'époque de Guy Roux, jouera-t-il le dernier match de sa carrière à Lorient ? "Je ne sais pas", tranche-t-il. "En tout cas, la décision de continuer ou pas n'est pas liée au fait que l'on monte en Ligue 1 ou non. Moi je me sens encore prêt à le faire. Depuis trois ou quatre ans, je ne me fixe plus de limites. Ce qui fait la différence, ce sont les sensations et les performances. Il faudra aussi faire le point avec le coach et les dirigeants."

Une prolongation de contrat serait déjà prête sur le bureau du président Daniel Masoni, qui connaît l'importance et l'influence de son vétéran, bien au delà du terrain.

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