À Toulouse, Kombouaré exige une réaction immédiate

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Kombouaré exige une réaction immédiate. AFP

"Je mise beaucoup sur le premier match". Le vice-champion de France se présente au Stadium samedi ? Qu'importe: le nouvel entraîneur de Toulouse Antoine Kombouaré n'imagine pas autre chose qu'une victoire contre Lille pour remettre d'aplomb une équipe toulousaine en plein doute.

"Mon objectif, c'est de gagner. On parle de rupture. Moi, je mise beaucoup sur le premier match. J'aime ça. J'espère que mon arrivée va coïncider avec une réaction et une victoire", martèle le technicien nommé lundi, avant la 10e journée de Ligue 1 qui marquera son retour sur un banc du championnat de France.

Le dernier succès du TFC remonte à la fin août contre Amiens. Depuis, c'est la chute libre, jusqu'à la 18e place du classement avec deux nuls et trois défaites, dont deux à domicile, la dernière contre Bordeaux. Celle de trop, celle qui a entraîné le départ de l'entraîneur Alain Casanova. 

Après seulement quatre entraînements, et uniquement deux avec l'effectif au complet (en raison des absences de sept internationaux), Kombouaré répète son ambition quand bien même il ne pourra pas tout révolutionner contre le Losc après une préparation si tronquée. 

"Cerveau de Galtier" 

Peut-être l'entraîneur néo-calédonien puise-t-il sa confiance dans les statistiques décevantes des Nordistes à l'extérieur - deux nuls et deux défaites, contre quatre succès et un nul à domicile -, où le meilleur buteur du championnat Victor Osimhen n'a toujours pas marqué. 

Ou dans la lourdeur du calendrier lillois, entre trêve internationale et Ligue des champions. Car le Losc, qui compte nombre d'internationaux, jouera mercredi sa survie en C1 face aux Espagnols de Valence après les échecs contre l'Ajax et face à Chelsea.

"Lille veut jouer la Ligue des champions chaque année. Peut-être qu'il va mettre la grosse équipe pour gagner à tout prix contre nous et la Ligue des champions il la prendra à la légère. C'est une possibilité. Mais je ne suis pas dans le cerveau de Galtier", a répondu Kombouaré.

Le nouveau coach a en effet déjà beaucoup à creuser dans ses propres méninges pour trouver la recette à inculquer à une équipe en grande difficulté.

"Il va les remuer" 

Jeudi matin, en raison des blessures, il n'avait ainsi à sa disposition que cinq défenseurs à l'entraînement, et à peine plus de milieux et d'attaquants...

Mais Kombouaré, après quelques mois de recul depuis juin et la fin de sa demi-saison à Dijon, s'est remis au boulot avec un plaisir évident. Avec son staff Yves Bertucci, Michel Dufour, Rudy Riou et ceux de l'ancien encadrement Issou Daou (adjoint) et Toru Ota (préparateur physique), du geste et de la voix, il a placé, replacé, déplacé les joueurs sur un demi-terrain.

Sur le bord de la pelouse, le maigre public a apprécié. "Il va les remuer", a estimé Phil, 62 ans, survêtement du TFC sur les épaules. "C'est un vrai meneur. Il sera plus écouté que Casanova qui avait perdu la confiance des joueurs et des supporters", a renchéri Michel, 66 ans.

Les joueurs, "ils sont attentifs, il y a de l'envie", confirme l'entraîneur. "Mais moi ce qui va m'intéresser, c'est le match".

Au-delà du dispositif tactique, qu'il pourrait faire évoluer vers un 4-4-2, le schéma de jeu qu'il admet "privilégier", c'est surtout dans l'attitude que le technicien espère du changement. 

"Il faut que nous soyons prêts à livrer un très, très grand match", a-t-il affirmé, exigeant "un match solide" dans "l'esprit" et du "sérieux". "Il faudra qu'on ait des arguments pour faire peur". Ce que le TFC n'a plus depuis de longues semaines.

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