Balotelli a entendu des cris de singe, dossier étudié jeudi

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Mario Balotelli se plaint de cris racistes auprès de larbitre du match de L1 à Dijon. AFP

L'attaquant de Nice Mario Balotelli a "entendu des cris de singe à son encontre" lors de la défaite à Dijon samedi (3-2) et "le dossier sera étudié jeudi par la commission de discipline", a indiqué à l'AFP la Ligue de football professionnel lundi. 

La LFP précise qu'elle ne dispose pas d'autres éléments à ce stade. Après des gestes d'énervement à l'encontre du public, Balotelli avait écopé d'un carton jaune. Il avait ensuite indiqué à l'arbitre avoir été victime de cris racistes.

Dans un communiqué, l'organisation britannique 'Kick It Out', qui lutte contre les discriminations, s'est dite "choquée" par ce carton jaune infligé à l'international italien alors qu'il souhaitait "attirer l'attention de l'arbitre sur des cris racistes". 'Kick It Out' attend "une réponse forte" des instances du football français.

Mario Balotelli a "tout notre soutien", a réagi pour sa part le président de l'OGC Nice Jean-Pierre Rivère sur le site du club. "Nous avons pris le temps de consulter les différentes parties avant de nous exprimer sur le sujet. Nous déplorons que Mario ait eu à subir une nouvelle manifestation du racisme. C'est inexcusable, et il faut rappeler que ce n'est malheureusement pas la première fois depuis qu'il a rejoint notre championnat"

Le précédent à Bastia

"Comme l'a précisé l'entraîneur de Dijon Olivier Dall'Oglio, on n'est pas à l'abri +d'un ou deux abrutis+. C'est également notre sentiment, et Mario n'a d'ailleurs pas souhaité en rajouter après le match. Le public de Dijon n'est en rien coutumier du fait. Je n'ai aucune raison de remettre en cause la bonne foi des responsables dijonnais, ni de les accabler pour cet acte isolé, alors qu'ils sont aussi les victimes de cette affaire et que cela peut survenir n'importe où", poursuit le dirigeant niçois. 

Balotelli, dont les parents sont originaires du Ghana, avait été victime de cris racistes lors d'un déplacement de Nice à Bastia le 20 janvier 2017. La commission de discipline de la Ligue avait infligé au club corse un retrait d'un point avec sursis et la fermeture d'une de ses tribunes pour trois matches. 

Bastia avait par la suite fait savoir qu'un quadragénaire s'était dénoncé auprès du club, et que son abonnement au stade avait été désactivé. "Plusieurs individus ont effectué des cris de singe", avait précisé le club corse, dénonçant des "comportements stupides et inacceptables".

Devant le tribunal correctionnel de Bastia, le supporter avait été condamné à deux mois de prison avec sursis, 1.000 euros d'amende et 18 mois d'interdiction de stade.

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