Le nouveau Montpellier sans Hilton l'Ancien

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Le nouveau Montpellier sans Hilton l'Ancien. afp

Une page se tourne: Montpellier amorce l'après-Hilton, monument hors d'âge, alors que le club héraultais entend se relancer dans la course à l'Europe samedi en Ligue 1 avec un déplacement à Lens, l'un des anciens clubs du défenseur brésilien.

Au bout d'un mois d'octobre bien sombre (1 point pris seulement), Montpellier a basculé dans une autre histoire à travers un chamboulement dans le jeu et le vestiaire. Nouveau système de jeu, nouvelle hiérarchie, nouveau capitaine: l'équipe de Michel Der Zakarian a rompu le lien avec les trois précédentes saisons pour dynamiser l'attaque, quitte à exposer sa défense, jusque-là sa clé de voûte.

Depuis le 25 octobre et une humiliation mémorable devant Reims (4-0), où il avait été expulsé dès la 8e minute, Vitorino Hilton, vétéran de 43 ans, n'a plus débuté une rencontre. L'inamovible capitaine brésilien vit le redressement de son équipe comme un anonyme remplaçant au côté de Joris Chotard, 18 ans, ou Nicolas Cozza, international Espoirs.

"C'est un joueur intelligent qui a bien compris la situation", jugeait récemment Der Zakarian, qui mise désormais sur une charnière Congré-Pedro Mendes.

Depuis 2011, et son arrivée en provenance de Marseille, Hilton, qui a débarqué dans le championnat français en janvier 2004 comme joker à Bastia, s'était imposé naturellement en patron de la défense et en leader respecté.

Longtemps considéré comme une équipe défensive et peu attractive, Montpellier s'est métamorphosé sous l’effet d'un 4-3-3 plus audacieux, où deux milieux offensifs, Teji Savanier et Florent Mollet, alimentent un trio d'attaquants aussi efficaces que complémentaires, Andy Delort, Gaëtan Laborde et Stephy Mavididi, l'une des deux recrues du dernier mercato.

- Changement de capitaine -

Les résultats ont donné du crédit à cette révolution tactique avec une série de quatre succès consécutifs et une remontée à la 5e place, stoppée la semaine passée par la solidité du PSG, victorieux 3-1 à la Mosson lors d'un match joué sans Delort, principal atout offensif du club.

"Andy nous a beaucoup manqué face aux Parisiens. S'il avait été là, cela aurait changé mal de choses", a ainsi regretté le défenseur international serbe Mihailo Ristic.

Symbole d'un jeu tourné vers l'attaque et la prise de risque, Delort, adoubé par le président Laurent Nicollin, a également hérité du brassard de capitaine et a irrigué un état d'esprit empreint de générosité, de détermination et d'attachement viscéral à "La Paillade", quartier originel du club et de son stade.

Après Hilton, homme et défenseur pondéré, gage de modération aux côtés de Daniel Congré, Montpellier se range donc désormais derrière un capitaine sanguin, entouré de ses potes Savanier, Ferri et Laborde.

Avec le coeur comme moteur de l'attaque et la technique comme dénominateur commun du milieu, Montpellier soigne la possession, le jeu de transition et l'audace au risque par moment d'exposer sa défense, désormais plus friable (19 buts encaissés dont 14 à la Mosson). 

"Quand on prône un jeu plus offensif, on libère des espaces, et on prend plus de buts", ne s'inquiète guère l'entraîneur montpelliérain. Hilton, lui, regarde cela du banc.

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