Lecomte et la défense monégasque sous le feu parisien

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Lecomte et la défense monégasque sous le feu parisien. afp

"On prend trop de buts": l'entraîneur Niko Kovac sait que la propension de Monaco, 12e défense de Ligue 1, et de son gardien Benjamin Lecomte à encaisser beaucoup de buts peut grever les ambitions collectives, au moment de défier le Paris SG dimanche (21h00).

En L1, Monaco est l'équipe qui concède le moins de tirs: 8,7 par match en moyenne. A titre de comparaison, le PSG en concède 11.

Pourtant, la formation monégasque a déjà encaissé 37 buts, soit 22 de plus que son adversaire du soir. Et un seul de moins que Dijon, dernier du championnat!

Ce gouffre fait la différence entre Paris et Monaco. "On voit pourquoi on n'est pas encore une équipe du top 3, on prend trop de buts pour viser le podium actuellement", répète Kovac.

Les erreurs défensives ont régulièrement parsemé les matches de l'équipe de la Principauté. Chacun des joueurs à vocation défensive a été au moins une fois fautif. Alors Kovac recadre.

- "A chaque frappe, un but" -

"On concède beaucoup de buts sans concéder beaucoup d'occasions, admet Aurélien Tchouameni. Il vaudrait mieux que l'adversaire tire dix fois sans être dangereux plutôt qu'il ait une opportunité facile face à notre gardien. On travaille pour être plus rigoureux et plus concentré et éviter cela."

Kovac et son staff ont pour ambition de résorber au maximum les erreurs dans le jeu. Ils attendent de chacun une implication et une concentration optimales pour y parvenir. "Plus ces erreurs sont faibles, plus vos chances de succès grandissent", repète Kovac.

Pourtant, après le nul contre Lorient (2-2), il n'a pu s'empêcher d'exprimer son désarroi. "J'ai l'impression qu'à chaque frappe, il y a un but, a-t-il soufflé. Je n'ai jamais vu ça. Cela me laisse sans voix."

Un semaine plus tard, il explique: "Sur 60 minutes de jeu effectif, on a eu le ballon 42 minutes, soit 70% du temps. En 18 minutes, Lorient a marqué deux fois. Sans le ballon, on doit être plus concentré. On doit vraiment défendre mieux, spécialement au milieu du terrain."

En Principauté, les interrogations se font aussi de plus en plus insistantes à propos du niveau réel des gardiens du club. A commencer par celui de Benjamin Lecomte, actuel N.1.

"Ce n'est pas un problème de gardien, rétorque Kovac. Sur les 37 buts encaissés, seulement trois ou quatre proviennent d'une petite erreur de gardien."

- Lecomte doute -

Pourtant, il reconnaît que ni le vétéran italien Vito Mannone (9 matches), ni le jeune international U21 polonais Radoslaw Majecki (deux matches dont un en Coupe), ni Lecomte n'ont été véritablement décisifs.

Ce dernier vit même une saison compliquée. Après avoir contracté le Covid-19, après avoir été longtemps arrêté suite à une fracture du quatrième métacarpe de la main gauche et une opération, l'ex-Montpelliérain ne semble pas avoir encore retrouvé son niveau d'il y a deux saisons.

Ses fulgurances, comme à Montpellier, sont trop rares pour dresser un bilan positif. En 15 rencontres, il a encaissé 22 buts, et ne peut se prévaloir que de trois +clean sheets+. Si, depuis son retour à la compétition le 9 janvier dernier contre Angers (3-0), Monaco cumule six victoires et un nul, ses performances, comme à Nîmes (4-3), ont été très moyennes.

"Comme tout gardien, Benjamin a besoin d'un gros match, d'effectuer de gros arrêts pour gagner encore en confiance, souligne Kovac. Mais je crois en ses qualités."

Pour Lecomte, ce déplacement au Parc des Princes, face à la meilleure armada offensive de L1 (57 buts) dont le joyau Mbappé vient de s'amuser au Camp Nou en Ligue des champions, sonne donc comme un rendez-vous. Pour montrer qu'il a le niveau Ligue des champions.

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