Landreau en eaux troubles à Lorient

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L'entraîneur de Lorient Mickaël Landreau. AFP

L'entraîneur de Lorient Mickaël Landreau, longtemps le vent dans le dos mais aujourd'hui menacé, attend "un miracle" pour dépasser le Paris FC et/ou Lens et se qualifier pour les barrages, vendredi lors de la dernière journée de Ligue 2.

Il y a deux ans, le choix de l'ancien gardien de but international, formé à Nantes et passé par le Paris SG, mais novice sur un banc, semblait audacieux et prometteur pour les Merlus, relégués après 11 ans dans l'élite.

Mais une deuxième non-qualification de suite pour les play-offs de L2 obligerait certainement le club à revoir sa surface financière et la direction technique d'une équipe qui n'a jamais vraiment trouvé son rythme de croisière.

"On est là où on doit être quand on n'arrive pas à enchaîner", a résumé le technicien après un nul contre Auxerre (2-2) pour la 35e journée.

Avec 60 points mais une différence de buts (+9) moins favorable que celles du Paris FC (4e, 62 pts, +13), et Lens (5e, 60 pts, +18), Lorient doit gagner au Havre qui n'a plus rien à jouer.

Bons partout, excellents nulle part

Il faudra ensuite espérer une défaite parisienne à domicile contre le Gazelec Ajaccio qui lutte pour son maintien, ou que les Sang et Or ne gagnent pas à domicile contre Orléans, équipe du milieu de tableau, voire les deux.

En cas de match nul, seule une défaite de Lens permettrait d'accrocher un sésame.

Mickaël Landreau a pourtant assuré jeudi qu'il n'aurait pas une oreille à Paris et une autre à Lens vendredi soir.

"Pour l'instant je ne me prépare pas à m'informer ou pas. Dans les 5 dernières minutes peut-être, mais avant, ça ne me paraît pas le plus important", a-t-il déclaré.

Rester à la porte des barrages pour des Merlus qui auront navigué 31 journées sur 37 dans les 5 premières places pourrait paraître cruel.

Mais après un mois de février tonitruant, avec 4 victoires en 4 matches, qui lui avait permis de s'installer sur le podium, Lorient s'est retrouvé en pleine pétole, cette absence de vent qui rendrait fou plus d'un navigateur.

Avec 11 points en 11 matches, les Morbihannais ont dilapidé leur avance de 10 points à ce moment-là sur Troyes (6e), qui a pris 31 points sur les 33 derniers possibles.

Résultat: l'Estac, assurée de finir 3e, recevra le vainqueur du match entre les 4e et le 5e, avant de défier peut-être le 18e de Ligue 1.

"Il faut un miracle..."

C'est, au fond, une sanction presque logique pour une équipe bonne partout mais excellente nulle part, et qui n'a donc aucune marge sur la concurrence.

Lorient est 4e pour le classement à l'extérieur, mais seulement 7e à domicile. S'il possède la sixième attaque de Ligue 2, sa défense n'est que la neuvième.

"Le gros point fort que l'on a, c'est de marquer en attaques placées, puisqu'on en est à 31 buts", a corrigé Landreau, avant de reconnaître que "pour être plus haut au classement, on n'a pas été assez régulier dans nos performances et notamment défensivement, surtout sur ces dernières semaines".

Un secteur qui sera encore fragilisé vendredi en raison d'absences comme celles de Felipe Saad ou du capitaine Fabien Lemoine.

Mais le rajeunissement forcé qu'entraîneront ces absences pourrait presque être un atout, a glissé Landreau.

"Aujourd'hui il faut un miracle pour qu'on y soit (en barrage), donc saisissons ! Jouons ! Gagnons notre match et on verra ce qu'il se passera. La pression est plus sur les autres que sur nous aujourd'hui", a-t-il assuré.

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