La révolution du mercato impulsée par le PSG

Akindélé Orimolade il y a 4 années 12.7k
Le PSG a favorisé une remodelation du mercato. EFE

Du dernier grand transfert du mercato il y a deux étés, celui de Kylian Mbappé, au dernier de cette fenêtre estival, Mauro Icardi, l'on retrouve un dénominateur commun : la manière de recruter du PSG. Deux prêts en vue d'éviter les exigences du Fair Play Financier. Ils sont désormais un procédé habituel des clubs lorsqu'il s'agit d'effectuer des mouvements sur le marché.

Le PSG a une nette influence sur la sphère football. Il y a deux ans, après avoir signé le plus grand chèque de l'histoire pour un joueur, le club francilien réalisa quelque chose de plus en ôtant Neymar au Barça. Il créa une sorte de bulle qu'il sera quasi-impossible de réduire. L'inflation des prix sur le marché a toujours des conséquences.

Comme il fallait commencer à investir des sommes folles pour recruter, il était de facto plus compliqué de respecter les régles imposées de l'UEFA. Par ailleurs, l'institution européenne se montrait beaucoup plus ferme après ces étourdissantes dépenses effectuées par le PSG il ya deux saisons et resserrait les conditions de recrutement des clubs.

Après les 222 millions avancés pour Neymar, attirer Mbappé, le nouveau prodige du football qui était arrivé en provenance de Monaco, s'avérait être une tâche bien compliquée. Mais les responsables financiers et les négociateurs du club parisien n'en avaient que faire et usèrent de ruse : ils concluaient un prêt avec option d'achat obligatoire l'année suivante pour un montant de 180 millions.

Et un obstacle de surmonté ! Dès lors, les prêts ont proliféré à vitesse grand V et ont qui plus est concerné des joueurs de premier plan qui dans d'autres temps auraient eu bien du mal à quitter leur club sous forme de prêt. C'est le cas de Coutinho (du Barça au Bayern), Alexis Sanchez (de United à l'Inter) ou Mkhitaryan.

Plusieurs mois avant cela, l'on commençait à percevoir ce changement avec les sorties provisoires de James Rodriguez, Alcacer, Kovacic, André Gomes...

Des joueurs connaissaient même deux prêts en l'espace de peu de temps : Lo Celso rejoignait le Betis dans ce cadre-là en provenance du PSG et le club verdiblanco finissait par payer son option d'achat. Quelques semaines plus tard, les Andalous l'envoyaient à Tottenham, qui sera dans l'obligation d'acquérir 100% des droits du crack argentin s'il se qualifie pour la Ligue des champions.

Les cadors du continent ont suivi la même feuille de route, alors qu'historiquement, ils avaient pour habitude d'avoir recours à des prêts temporaires de leurs jeunes talents pour ces derniers s'aguerrissent autre part ou de joueurs difficiles à imbriquer dans les schémas de l'équipe sur le moment.

Cet été, Barça, Real Madrid, Bayern, Milan, Inter et PSG n'ont à se livrer à cette pratique. La liste se fait plus longue en ajoutant d'autres historiques de deuxième catégorie (Arsenal, Roma, Tottenham, Eintacht...).

Le PSG n'est pas le seul créateur de ce 'nouveau' procédé, il l'a juste judicieusement exploité. Le jour de la fermeture du mercato, sans aller trop loin, les Rouge et Bleu ont prêté Areola au Real Madrid et Jesé au Sporting Lisbonne. Et ils ont en outre accueilli Icardi (Inter) et Sergio Rico (Séville). Le club a également soupesé l'option d'enrôler Dembélé par ce biais.

La formule a même évolué cet été allant jusqu'à l'échange de prêts. Le Barça a récemment échangé Cillessen contre Neto tandis que Rebic, de l'Eintracht Francfort, a rejoint Milan pendant qu'André Silva faisait le chemin inverse.