Le trio Mbappé-Cavani-Neymar : L'arbre qui cache la forêt

BeSoccer il y a 6 années 10.6k
Le PSG a largement vaincu Anderlecht. Goal

Le PSG a largement vaincu Anderlecht (0-4) mais n'a pas convaincu. Un fossé entre l'attaque et le reste de l'équipe pose problème.

Troisième match de Ligue des champions et troisième victoire. Les Parisiens reviennent d'Anderlecht avec trois points précieux (0-4) et quasiment la certitude de se qualifier pour l'étape suivante de la 'Coupe aux grandes oreilles'. Mais malgré la prolifération de buts, l'équipe n'a pas livré sa plus belle performance, loin de là. Heureusement, le trio offensif était là. 

Le chiffre donne le tournis : en trois matches le PSG a inscrit 12 buts. Soit plus que le Barça, le Real, les deux Manchester ou encore Chelsea qui talonne de près le club de la capitale. Une attaque de feu qui fait ses preuves à quasiment tous les matches : le trio Mbappé-Cavani-Neymar c'est 9 buts marqués en Ligue des champions, un trident qui a marqué à lui seul plus de buts que 29 des 31 autres équipes en C1 cette saison. Une efficacité et un réalisme tellement évident (sur les 6 tirs cadrés de Paris, 4 ont terminé au fond des filets), qu'il régnait une césure sur le terrain. D'un côté, la ligne d'attaque qui tente par tous les moyens de trouver les failles défensives, à l'image de cette statistique folle : pendant 70 minutes, absolument tous les tirs tentés proviennent de la 'MCN'. De l'autre côté, un milieu et une défense qui trainent la patte, n'arrivant pas à se placer rapidement pour les accompagner. 

Face au pressing des Belges en première période, les hommes d'Unai Emery ont rencontré des difficultés comme le concède volontiers Marquinhos après le match : "Ils avaient des latéraux qui jouaient très haut, et ce n'était pas le rôle des attaquants de les suivre jusqu'en défense, c'était celui des milieux de terrain. En première période on a eu du mal à gérer cela, ensuite ça a mieux fonctionné. Comme ça nos attaquants avaient les jambes et nous on pouvait récupérer les ballons." Un schéma tactique de la part d'Anderlecht qui a encore plus mis en évidence le fossé entre les lignes parisiennes. Le couloir gauche, gardé par Kurzawa et Rabiot était le point de départ de bon nombre d'actions dangereuses de la part des Mauves. Le latéral droit, Dani Alves avait la tête (et les jambes) ailleurs au regard de sa prestation ratée, comme lorsqu'Onyekuru a réussi à le clouer sur place et tenté un tir sauvé par Areola. Une performance qui pose des questions quant à la capacité du Brésilien à assurer au même niveau tous les matches. 

Une inégalité donc sur le terrain qu'a relativisée Adrien Rabiot : "Quand on récupère la balle, on joue très rapidement devant et vu que nos attaquants ne sont souvent pas replacés ou très hauts sur le terrain, on n'a pas le temps d'accompagner les attaques derrière et au milieu. Souvent il y a 20 ou 30 mètres en la ligne d'attaque et la ligne du milieu. C'est quelque chose qu'on doit travailler. Être plus en bloc, plus équilibré, mais bien sûr il y a des moments où on s'appuyait sur notre ligne d'attaque parce qu'elle est importante et c'est eux qui font la différence." L'ambition affichée par le club de la capitale en Ligue des champions est réalisable seulement si le niveau est homogène dans ce groupe. Pour le moment, il faut rappeler qu'ils ont eu comme adversaires un Celtic prenable d'emblée, un Bayern remanié, et un Anderlecht en difficulté dans son propre championnat. Se reposer sur les atouts offensifs risque de poser problème face à des équipes mieux organisées. Unai Emery n'a que quelques mois pour trouver l'équilibre parfait. 

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