Le carré d'or

Akindélé Orimolade il y a 6 années 39.7k
Vers des demis historiques ? BeSoccer

Real Madrid, Barcelone, Manchester City et le Bayern de Munich, les grands favoris pour gagner la Ligue des champions, se sont évités pour les quarts de finale et sont prêts à composer un carré final de qualité.

La Juventus, la Roma, Liverpool et Séville ne seront pas d'accord mais bon nombre de fans de football si. Si la logique était respectée, nous pourrions avoir des affiches plus qu'alléchantes. Barça-Madrid, Bayern-City, Madrid-City, Barça-Bayern... d'hypothétiques rencontres de haute volée.

Elle mènerait de facto à une finale très équilibrée et palpitante : n'importe lequel de ces quatre survivants pourrait à juste titre être proclamé champion d'Europe. De par son potentiel et/ou son histoire. 

Les deux meilleurs clubs du monde, le leader et le prochain champion de Premier League ainsi que le premier du classement de Bundesliga et le plus titré dans la compétition allemande ou en d'autres termes ceux qui ont le plus de chances d'obtenir leurs passeports pour les demies.

La bonne affaire du Barça

Barcelone a hérité de l'adversaire dont tous rêvaient. Affronter le club de Monchi aurait a fortiori été particulier pour Séville, mais les experts du football s'accordaient tous à dire que la Roma était l'adversaire à affronter à ce stade de la compétition. Les Italiens ont souffert face au Shakhtar et sont à la peine dans leur championnat national.

Le football est ce qu'il est, mais il serait surprenant pour ne pas dire impensable de voir les 'Blaugranas' en difficulté face aux Italiens. Ils font par ailleurs leur retour à Rome, là où l'équipe de Guardiola avait confirmé sa suprématie en Europe avec le Catalan sur le banc.

Cardiff, bis repetita

Le grand favori, le champion en titre, aura un adversaire de grand standing. Pas aussi à craindre que l'un des quatre grands cités précédemment mais pas non plus autant accessible que Séville ou Rome. Le souvenir de la finale de Cardiff, tout comme celle d'Amsterdam, donneront un coup de boost aux soldats de 'ZZ", qui se sentent, qui plus est, comme des poissons dans l'eau dans la plus grande compétition entre clubs. En attestent les deux dernières éditions dans la compétition.

Comme si cela ne suffisait pas, ils ont battu l'effrayant PSG en huitièmes de finale sur les deux rencontres. Alors que certains voyaient les Parisiens comme les grands favoris du match éliminatoire, les 'Merengues' ont fait parler leur expérience pour s'imposer.

Pour les hommes d'Allegri, le défi ne pouvait presque pas être plus grand. Ils sont venus à bout de Tottenham en jouant moins bien que les 'Spurs' durant 180 minutes. Ils ont néanmoins démontré que leur savoir-faire européen pouvait peser dans la balance, même dans les mauvais jours.

En outre, des joueurs clés comme Mandzukic, Bernardeschi ou Cuadrado n'étaient pas présents contre les Anglais et viendront muscler l'équipe face aux 'Merengues'. Ajoutons à cela le fait que leurs matches éliminatoires face aux Madrilènes ont toujours penché en leur faveur : ce ne sera pas à négliger. 

Guardiola vs. Klopp

La seule confrontation fraticide du tableau verra l'Angleterre dire au revoir à l'un de ses représentants en quarts, même s'il lui en garantira un pour la lutte finale. City, en route vers un triplé parfait avec Guardiola, est a priori favori. Mais à Liverpool, la tradition du football européen et des titres est plus grande et les 'Reds' possèdent un trio que toute l'Europe envie : Salah, Firmino et Mané.

Les 'Citizens' ont l'effectif, l'entraîneur et le bagage suffisant pour être considérés comme des favoris au titre. Toutefois, lors des matches éliminatoires de ces dernières éditions, ils se sont pris les pieds dans le tapis et ont montré qu'ils avaient encore du mal à répondre présents dans les moments fatidiques. S'il y a une année pour renverser la vapeur, c'est bien celle-ci.

Liverpool a pour sa part mangé Porto en huitièmes et Klopp a déjà prouvé qu'il savait faire mal à Guardiola avec ses schémas tactiques. En effet, il a été le premier entraîneur à faire plier le technicien catalan cette année. Il a la formule.

La grande Allianz Arena

À l'instar du Barça-Roma, le Séville-Bayern est l'autre affiche déséquilibrée de ces quarts. Les Munichois, qui ont connu de sérieux revers ces dernières saisons, ont une opportunité sur mesure de rejoindre les demies.

De leur côté, après avoir pris d'assaut Old Trafford, les hommes de Montella abordent ce nouveau grand rendez-vous sans obligation de gagner, et souhaitent écrire l'histoire. Jouer l'aller à la maison semble ne pas être une bonne affaire, même si contre Manchester United, cela ne les a pas dérangés.

Mentionnés dans l'article

Ligue des Champions
Bayern München
Manchester City