Lutte pour le maintien : Caen, Toulouse et Troyes sont dans un bateau...

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Un mur à cinq pour les Caennais en position défensive sur un coup franc de Monaco. AFP

À 23h samedi, l'un aura le sourire, l'autre sera mitigé, et le dernier n'aura que ses yeux pour pleurer: à l'aube de la dernière journée de Ligue 1, la lutte pour le maintien et la place de barragiste concerne encore trois clubs, Caen, Toulouse et Troyes.

Les situations des équipes concernées par cette bagarre sont toutefois bien différentes: si les Normands (37 pts) n'ont besoin que d'un point pour conserver leur place dans l'élite, le Téfécé (34 pts) est obligé de gagner pour espérer éviter le barrage, qui est le seul objectif que l'Estac (33 pts) peut encore atteindre.

Caen: bis repetita ?

L'an dernier, Caen, s'était sauvé au Parc des Princes, grâce à une égalisation dans le temps additionnel de Ronny Rodelin, qui avait raté un pénalty quinze minutes plus tôt. Cette année, c'est à domicile que Caen devra prendre quelque chose face au même adversaire parisien, complètement démobilisé, pour éviter le retour des Toulousains et une place de barragiste. Avec trois matches de suite sans victoire, le PSG vient de connaitre sa pire série en championnat depuis les journées 11 à 13 en... 2012/2013. Quatre matches sans victoire serait une première depuis 2010/2011, juste avant l'ère qatarie. Avec deux points pris en neuf journées et un jeu en déliquescence, Malherbe est bien content que la saison touche à sa fin pour sauver ce qui peut l'être. Même lorsque la prestation n'est pas trop indigente, comme contre Monaco pour la 36e journée, le petit point qui serait si précieux à l'heure actuelle, a réussi à leur échapper dans les dernières secondes du match. Si on ajoute à cela des remous dans les coulisses, avec le débarquement du président Jean-François Fortin par les actionnaires majoritaires jeudi soir, pour être remplacé par Gilles Sergent, un directeur général, Xavier Gravelaine sur la sellette et un entraîneur, Patrice Garande, en fin de contrat et qui ne sera pas renouvelé, la place des Normands dans l'élite ne semble tenir qu'à un fil.

Toulouse veut refaire le coup de 2016

Le Téfécé, qui n'a remporté qu'un seul de ses 13 derniers matches, n'a pas le droit à l'erreur, comme en 2016, s'il veut se maintenir. Seul un succès peut lui permettre d'éviter le barrage si Caen est battu, tandis qu'un nul le laisse sous la menace de Troyes et pourrait entraîner une relégation si l'Estac s'impose. "On est au pied du mur. Il reste 95 minutes de jeu et on se doit de l'emporter. On verra les résultats de nos concurrents mais ça passe d'abord par une victoire face à Guingamp", a insisté l'entraîneur Mickaël Debève. Il y a deux ans, le TFC de Pascal Dupraz était parvenu in extremis à se maintenir au détriment de Reims en arrachant une victoire (3-2) à Angers grâce à deux buts dans le dernier quart d'heure. Mais les Violets étaient maîtres de leur destin, contrairement à cette saison, où tout a basculé du mauvais côté il y a deux semaines après le revers (3-2) au Stadium face à Lille. "Les joueurs sont concernés, il y a un peu de peur forcément car on ne peut pas affirmer que ça ne va pas mal se terminer mais s'il n'y avait pas cette crainte on serait inconscient, souligne Debève. Il faut transformer cette peur en énergie positive. On connaît l'enjeu et personne ne veut avoir de regret après le match."

Troyes: la victoire sinon rien

L'Estac n'a plus le choix: seul un succès contre Monaco, dauphin du Paris SG et à la lutte pour la qualification en Ligue des champions, peut lui permettre d'éviter, au moins temporairement, la relégation en décrochant la 18e place, synonyme d'un barrage contre une équipe de L2 la semaine prochaine. "Cela fait un moment qu'on joue des matches de coupe. Cette fois, plus de calcul, on doit gagner, il faut jouer sans arrière-pensée, au maximum, lâcher les chevaux", a exhorté l'entraîneur Jean-Louis Garcia. Mais les joueurs aubois dépendent aussi du résultat du TFC, qui anéantirait les espoirs troyens en l'emportant face à Guingamp. Mais les Champenois, qui avaient arraché en mai dernier leur place en L1, douze mois après l'avoir quittée, à l'issue d'un barrage contre Lorient, n'ont gagné que trois rencontres de championnat en 2018, et une seule lors des douze derniers matches. "Mais attention à ne pas faire n'importe quoi, Monaco n'est pas n'importe quel adversaire. On a cependant vu au match aller qu'on était capable de les bousculer. Sur un match sec, c'est possible, estime Garcia. On aura envie de leur faire mal en attaque et on défendra comme des fous furieux."

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