Les 'Bleus' au défi de la 'Roja' pour prolonger le plaisir

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L'attaquant des 'Bleus' Kylian Mbappé à l'entraînement. AFP

Un an après sa défaite à l'Euro-2024, l'équipe de France retrouve jeudi l'Espagne de Lamine Yamal en demi-finale de la Ligue des nations où elle espère profiter de l'euphorie de ses cinq champions d'Europe parisiens même si l'état de sa défense, handicapée par des absences majeures, a de quoi inquiéter.

La tâche semble très compliquée pour les 'Bleus' face aux tenants du titre et vainqueurs de l'Euro, invaincus depuis mars 2024. Mais le football tricolore, revigoré par le sacre du PSG en Ligue des champions, se verrait bien prolonger le plaisir malgré une préparation réduite à la portion congrue et des corps et des esprits usés par une longue saison.

Les héros de la capitale (Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Bradley Barcola, Lucas Hernandez, Warren Zaire-Emery) et les deux perdants milanais (Marcus Thuram, Benjamin Pavard) ne sont d'ailleurs arrivés que lundi au Centre national du football à Clairefontane (Yvelines), tout comme le capitaine Kylian Mbappé et Aurélien Tchouaméni, le Real Madrid n'ayant pas voulu libérer ses joueurs avant la date officielle fixée par la FIFA pour le début de la fenêtre internationale. 

Difficile donc d'évaluer l'état physique et mental des Parisiens, toujours sur leur petit nuage après la nuit magique de Munich samedi et les festivités du lendemain à leur retour.

"Ils sont là, je compte sur eux. Ils sont très heureux. Ils ont une certaine fatigue. Le match était il y a peu de temps. On ne sait jamais comment l'organisme réagit. Ils ont vécu quelque chose de fabuleux et après un pic émotionnel, il y a une descente mais là il faut vite remonter", a expliqué le sélectionneur Didier Deschamps mercredi en conférence de presse. 

On peut en revanche supposer que Mbappé ne manquera pas de motivation à l'heure de défier son pays d'adoption, histoire également de remettre quelques pendules à l'heure et de marquer son territoire au moment où Dembélé accapare toute l'attention. 

La superstar française a certes connu un premier exercice prolifique en terme statistique sous le maillot du Real (43 buts, toutes compétitions confondues) et a empoché un premier Soulier d'Or mais il n'a pas gagné de trophée collectif significatif, se contentant d'une Supercoupe d'Europe et de la Coupe Intercontinentale. Avec les 'Bleus', c'est encore pire puisque son dernier but remonte à un penalty contre la Pologne au 1er tour de l'Euro-2024 (1-1). 

Défense décimée

Il y a bien longtemps que le N.10 n'a plus été décisif dans une rencontre importante et il ferait bien d'effacer le souvenir de sa prestation ratée en demi-finales du Championnat d'Europe face à la Roja (2-1). Il sera aussi forcément question de Ballon d'Or à Stuttgart en présence de Yamal et Dembélé, ses deux plus sérieux rivaux pour la conquête de cette récompense individuelle suprême.  

Les 'Bleus', guère fringants depuis plus d'un an, pourront s'appuyer sur leur ultime sortie et cette qualification pour le "Final Four" de la Ligue des nations arrachée avec la manière contre la Croatie sous l'impulsion d'un Michael Olise enfin rayonnant en sélection (2-0, 5-4 t.a.b.). Pas sûr toutefois que Didier Deschamps reconduise un onze de départ aussi offensif pour se frotter aux Espagnols. 

"Ce n'est pas parce que vous mettez cinq joueurs offensifs que vous allez marquer plus de buts. Mais ce n'est pas parce que vous avez une équipe plus défensive qu'elle n'a pas la capacité à être dangereuse. Quand on a le ballon, il n'y a pas de souci, la créativité, il y en a besoin. Quand vous ne l'avez pas, ce n'est pas la créativité qui vous permet d'être solide et performant", a déclaré le sélectionneur au début du rassemblement des 'Bleus'.  

Deschamps a d'autant plus raison de se méfier que sa défense est totalement décimée par les blessures. Avec trois forfaits sur quatre (Dayot Upamecano, William Saliba, Jules Koundé), le technicien français doit bricoler dans l'urgence pour bâtir une arrière-garde capable de résister aux assauts de Yamal ou de Nico Williams.

"Dans l'idéal, c'est mieux d'avoir tout le monde disponible. Ils ne sont pas là, ça laissera du temps de jeu aux autres. Evidemment, quand ça tombe contre l'Espagne, ce n'est pas l'idéal", a noté le sélectionneur.

Il faut donc s'attendre à voir les 'Bleus' tanguer sérieusement face à leurs bourreaux de l'Euro. Reste à savoir s'ils auront assez de ressources athlétiques et mentales pour tenir le choc. 

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