Lille et Rennes : Pas encore tirés d'affaire

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L'entraîneur de Rennes Sabri Lamouchi avant le match face à Marseille au Roazhon Park. AFP

Trois mois après le +flopico+ entre Lille et Rennes, les deux grosses déceptions du début de championnat se retrouvent mercredi (19h00) dans le Nord. Les deux clubs ont changé d'entraîneur mais n'ont pas encore vraiment sorti la tête de l'eau, malgré un léger mieux.

Exit Marcelo Bielsa et Christian Gourcuff : ce sont désormais Sabri Lamouchi et Christophe Galtier qui président aux destinées bretonnes et nordistes. Le Stade Rennais, 10e avec 25 points a encore un peu d'avance sur le Losc, 15e avec 22 points. Mais peut-être plus pour longtemps puisqu'une victoire mercredi permettrait aux Dogues de rattraper leur adversaire.

Coulisses

Malgré les mauvais résultats, l'éviction de Marcelo Bielsa fin novembre, moins de six mois après son arrivée en grande pompe, était plutôt inattendue puisqu''El Loco' personnifiait le projet du nouveau propriétaire Gerard Lopez. L'intérim réalisé par un staff provisoire a bien débuté, mais s'est essoufflé avant la trêve. Christophe Galtier a ensuite pris les rênes de l'équipe pendant les Fêtes et a commencé par deux succès poussifs mais encourageants. Lille est même sorti de la zone rouge (15e).

L'arrivée début novembre du 'Parisien' Olivier Létang, ancien directeur sportif du PSG, et surtout celle de Sabri Lamouchi, novice à la tête d'une équipe de Ligue 1, a soulevé plus d'un sourcil interrogateur. Mais l'opération séduction menée par les deux hommes, bien aidée par des résultats corrects, leur ont permis une prise de pouvoir sans heurts, malgré des changements déjà nets dans les habitudes du club, y compris dans la routine des joueurs: prise de repas en commun, intensification du travail physique et spécifique...

Terrain

"Ce n'est pas en 8-10 jours qu'on va régler tous les problèmes", a estimé Galtier. Après une victoire (4-2) très poussive en Coupe de France sur la pelouse du Mans, qui évolue trois divisions plus bas, le Losc a haussé son niveau pour ramener une victoire cruciale (1-0) de Caen, concurrent direct pour le maintien. "J'ai senti plus de concentration et plus de constance (...) mais je reste très vigilant", a souligné le technicien nordiste. Une chose est sûre, les joueurs vont évoluer à leur poste, contrairement à l'ère Bielsa, car Galtier "aime voir les joueurs dans leur registre".

"Difficile pour moi de faire un bilan, sur les deux mois où je suis là. Il y a eu des hauts et des bas", a reconnu Sabri Lamouchi. Rennes a globalement gagné les matches qu'il fallait: Nantes, Angers et Amiens en championnat, Marseille (aux tirs au but) et Toulouse en Coupe de la Ligue, mais a calé dès que le niveau s'élevait, avec des défaites contre Monaco et Marseille, et surtout deux roustes à domicile contre Paris SG (1-4 et 1-6). Plus en verve en attaque depuis le changement d'entraîneur, Rennes est aussi plus friable défensivement.

Mercato

La donne est simple pour Lille, qui a été interdit de recrutement par la DNCG, le gendarme financier du foot français. Le seul moyen de renforcer un effectif très peu fourni serait de faire revenir prématurément des joueurs prêtés. Les négociations ont débuté avec les attaquants portugais Eder (Lokomotiv Moscou) et sud-africain Lebo Mothiba (Valenciennes/L2), ainsi que le milieu portugais Xeka (Dijon). "La situation l'impose" selon Galtier. Le Losc, qui a besoin d'argent, devrait vendre un à deux joueurs mais "sans affaiblir l'équipe" a insisté le directeur général Marc Ingla. Le capitaine Ibrahim Amadou est très convoité, en Angleterre notamment. Mais l'aubaine pourrait être la vente de Martin Terrier, l'attaquant formé au club et qui a explosé avec Strasbourg, où il a été prêté cet été.

Malgré un effectif pléthorique - plus de 35 joueurs sous contrat -, Rennes a de graves lacunes et manque cruellement d'un buteur. "Figurez vous que nous le savons depuis un petit moment et on travaille dessus", a admis, un brin agacé, Lamouchi, lundi. L'encéphalogramme rennais reste pourtant désespérément plat depuis l'ouverture du mercato. "J'ai un effectif et je suis content de cet effectif. Si on l'améliore, tant mieux, si on ne l'améliore pas, on trouvera des solutions", a ajouté l'entraîneur. Un mercato "blanc" pour Rennes, qui a aussi beaucoup de mal à dégraisser, serait pourtant très mal vécu par les supporters, dont les attentes étaient élevées dans ce domaine en raison du carnet d'adresses d'Olivier Létang.

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