Le défenseur français Lucas Hernandez, formé à l'Atlético Madrid, a confié samedi qu'il envisageait de demander un passeport espagnol pour jouer avec la 'Roja' plutôt qu'avec les Bleus au Mondial 2018, précisant que le sujet était "entre les mains des avocats".
"Comme vous le savez, je suis Français et j'ai un passeport français. Mais bon, on est en train de regarder, c'est entre les mains des avocats et il faut rester tranquille", a dit l'international Espoirs français (9 sélections) à la presse après le nul de l'Atlético contre Gérone (1-1).
Interrogé pour savoir s'il avait pris une décision entre la France et l'Espagne, le jeune joueur (21 ans) a répondu par l'affirmative, mais il a refusé de confirmer ouvertement avoir choisi la 'Roja': "Ça, je ne vous le dirai pas."
Le prometteur défenseur central ou latéral gauche a aussi précisé avoir eu une discussion, semble-t-il peu concluante, avec Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus.
"J'ai parlé avec le coach de la sélection française. On a parlé de tout, j'ai dit ce que je pensais, il m'a dit ce qu'il pense. Après, je pense que le coach sait ce que je pense et c'est le plus important", a ajouté Lucas Hernandez.
Natif de Marseille, fils de l'ancien joueur Jean-François Hernandez et frère aîné de Théo Hernandez (Real Madrid), Lucas a grandi en Espagne, où il a vécu plus de 10 ans. Il est donc, en principe, éligible pour une naturalisation.
La presse espagnole a rapporté ces dernières semaines que le sélectionneur de l'Espagne Julen Lopetegui, en manque de défenseurs centraux, avait effectué une approche auprès du joueur.
En l'état, le défenseur semble avoir changé d'avis par rapport à sa dernière prise de position publique sur la question, en novembre dernier: il avait alors dit espérer disputer la Coupe du monde en Russie (14 juin-15 juillet) avec les Bleus.
Le cas de Lucas Hernandez rappelle celui d'Aymeric Laporte (Athletic Bilbao), qui hésitait entre France et Espagne avant d'être convoqué avec les Bleus à l'automne 2016 puis en mars 2017, sans toutefois entrer en jeu.
Quant à Théo Hernandez, qui ne s'était pas présenté en mai à un rassemblement des Bleuets, il a dit en octobre qu'il pourrait opter pour la sélection espagnole si les Bleus ne faisaient pas appel à lui à l'avenir.