Monaco : Dmitri Rybolovlev affirme qu'il va rester président

Dans un communiqué publié ce lundi, Dmitri Rybolovlev s'exprime sur sa situation fragilisée depuis la révélation l'affaire l'opposant au marchand d'art suisse Yves Bouvier, mais également l'ancien directeur des services judiciaires de Monaco, Philippe Narmino, placé en garde à vue avant d'être libéré. Cette audition fait suite à l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour "trafic d'influence actif et passif".

Le dirigeant russe affirme qu'il ne démissionnera pas et qu'il poursuivra sa mission au sein du club monégasque. "A l’heure actuelle, je démens les rumeurs infondées et les fausses allégations autour de mon engagement à la présidence de l’AS Monaco. Mon implication personnelle et notre travail collectif continueront pour assurer au Club les meilleures chances de succès."

"Je reste serein et confiant"

Quand il s'agit de trouver un coupable à cette agitation, Rybolovlev s'en prend aux médias et estime qu'il faut laisser la justice faire son travail. "Quant aux diversions médiatiques autour de mon nom, il s’agit de pures inventions visant à faire oublier que nous avons dénoncé aux autorités pénales une escroquerie grandiose portant sur près d’un milliard d’euros. L’instruction est toujours en cours et permettra de clarifier la situation réelle sur tous les points. Les manipulations dans les médias pour interférer dans le cours de la Justice sont vaines. Je reste serein et confiant dans le travail des juges qui démontrera le caractère gravissime des infractions dénoncées par nous."

Dans son édition de dimanche dernier, le 'JDD' expliquait en détail cette affaire avec l'implication directe du président de l'AS Monaco. "A l'origine de ce "Monacogate" qui ébranle le Rocher jusqu'à son sommet, un DVD-ROM comportant la transcription de plusieurs centaines de SMS échangés entre les protagonistes d'une affaire judiciaire : un flot de messages qui illustrent, de manière accablante, les liens inavouables entre un oligarque, des politiques, des policiers et des magistrats de haut rang."

La vente de tableaux d'arts seraient ainsi la première cause des tensions entre Dmitri Rybolovlev et Yves Bouvier. "Un conflit l'oppose depuis deux ans au marchand d'art genevois et roi des ports francs Yves Bouvier. Le premier accuse le second de lui avoir surfacturé 37 tableaux d'exception (Picasso, Modigliani, Rothko, Monet…) pour un montant de 2 milliards de dollars. Le second réplique en accusant l'oligarque de l'avoir escroqué (à hauteur de 1 milliard de dollars) et, surtout, d'avoir joué de ses relations jusqu'au plus haut niveau de l'Etat monégasque pour le faire arrêter le 25 février 2015, à la porte même du domicile de Dmitri Rybolovlev, puis inculper. Depuis lors, les deux hommes n'ont cessé d'en découdre par tribunaux interposés."