OL Groupe : Le poids des frais financiers pèse sur la rentabilité

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Le président de l'OL Jean-Michel Aulas, le 16 juin 2017 à Lyon. AFP

L'Olympique lyonnais n'est pas parvenu à retranscrire au niveau de ses résultats l'activité record enregistrée lors de son exercice achevé fin juin, en raison de l'alourdissement de ses frais financiers, mais affiche désormais un bilan bien plus solide.

OL Groupe, la holding cotée qui coiffe le club de football lyonnais, a dégagé sur ces douze mois un bénéfice net (part du groupe) de 4,7 millions d'euros, divisé par deux par rapport aux 9,8 millions de l'exercice précédent, selon un communiqué publié mardi.

Cette baisse s'explique par l'augmentation des frais financiers contractés par l'OL pour édifier son nouveau stade, qui sont passés d'une année sur l'autre de 10,3 millions d'euros à 23,2 millions d'euros.

L'OL souligne qu'à compter de cette année, il va bénéficier d'une économie annuelle sur ses frais financiers de l'ordre de 6 millions d'euros, permise par la récente restructuration de sa dette.

Grâce à l'augmentation de capital souscrite par le groupe chinois IDG, l'endettement net est revenu d'une année sur l'autre de 253,6 millions à 174,2 millions. Il ne représente ainsi plus que 70% des fonds propres, alors qu'il atteignait encore le montant préoccupant de 175% un an plus tôt.

"A nous seuls, nous devons représenter 60 à 70% des fonds propres du football français", s'est targué le président du groupe Jean-Michel Aulas, interrogé par l'AFP.

Les fonds propres, l'argent économisé pour parer à d'éventuels coups durs, sont la mesure de la solidité d'une entreprise.

Comme indiqué fin juillet, le chiffre d'affaires du groupe a atteint en 2016/17 250,0 millions d'euros (+15%), un niveau inédit permis par l'effet "grand stade".

Le résultat brut d'exploitation, indicateur privilégié par la direction du groupe, a légèrement fléchi (-2%) mais est resté pour la seconde année consécutive au-dessus de la barre des 50 millions (à 51,0 millions d'euros). 

"Son niveau montre que l'on est bien dans le respect de notre plan de marche", a relevé M. Aulas. "Des clubs en France qui dégagent un tel niveau d'excédent, je n'en connais pas - mais des pertes, oui... En Europe, on doit être moins de dix", a-t-il dit.

Les charges de personnel ont ponctionné 44% des recettes, "en ligne avec les prévisions du groupe". Quant aux frais de stadiers, hôtesses et autres personnels temporaires nécessaires au fonctionnement du nouveau stade, en forte hausse, ils représentent désormais 32% des dépenses totales.

Le résultat opérationnel courant s'établit à 30,6 millions d'euros, en progression de 13%, grâce à une série d'opérations immobilières.

Pour l'exercice en cours, OL Groupe indique vouloir "maximiser l'exploitation" de son stade, avec notamment la tenue de deux grands concerts, en cours de négociation.

Les résultats seront d'ores et déjà bonifiés par le transfert de l'attaquant star Alexandre Lacazette pour 53 millions d'euros plus d'éventuels compléments pouvant atteindre 6 millions.

Mais le club ne bénéficiera pas cette année des recettes générées l'an dernier par sa participation à la Ligue des Champions qui lui avait rapporté 44 millions d'euros. Cette année, l'OL ne joue "que" l'Europa League. "Si on va en demies, le moins à gagner sera de l'ordre d'une vingtaine de millions", a indiqué M. Aulas.

Pour l'heure, le club n'a récolté que 7 à 8 millions de son parcours européen.

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