L'énorme coup de gueule de Jean-Michel Aulas

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Jean-Michel Aulas en conférence de presse. AFP

Le président de l'Olympique Lyonnais a donné sa version des faits concernant l'imbroglio sur la reprise ou non du match.

Soirée chaotique au Groupama Stadium. Le match entre l'Olympique Lyonnais et l'Olympique de Marseille a été arrêté en raison de jets de projectiles sur Dimitri Payet à la cinquième minute de jeu. La rencontre n'a finalement jamais repris, après plus d'une heure et demie d'interruption et de discussion sur une éventuelle reprise du match.

Au micro de RMC Sport, Jean-Michel Aulas, dans un échange assez musclé, a donné sa version des faits et a poussé un énorme coup de gueule regrettant que l'arbitre ait changé d'avis après que la décision de reprendre ait été prise quelques minutes avant celle de définitivement arrêter la rencontre. Aulas, Buquet et les réactions après OL - OM

"Mise au point concernant le match OL-OM: 1. Suite à l’incident, une réunion de crise est organisée, en présence des arbitres, du préfet, de la vice-Procureure, du DDSP et des présidents des deux clubs. L’arbitre décide de reprendre le match, écrit le préfet de région Auvergne Rhône-Alpes. 2. Près d’1heure après, la LFP se défausse et publie un communiqué disant que la décision de reprise émanait du préfet du Rhône. FAUX. Cette décision a été prise par l’arbitre en présence des autorités et des présidents de club. 3. L’arbitre invite ensuite les autorités et les présidents de clubs dans son vestiaire pour dire qu’il change d’avis et qu’il stoppe la rencontre", a indiqué le président de l'Olympique Lyonnais.

"L'arbitre a changé d'avis, voilà ce qu'il s'est passé !", a poursuivi le président de l'Olympique Lyonnais. L'arbitre de la rencontre a effectivement expliqué, sur Amazon, avoir voulu d'emblée arrêter le match puis avoir dû prendre d'autres considérations en compte avant, finalement, de décider définitivement de l'arrêt du match: "Ma décision sportive a toujours été de ne pas reprendre le match. Il a été évoqué des risques de troubles à l'ordre public, qui ont été pris en considération dans un premier temps. Mais je maintiens que ma décision était de ne pas reprendre. Après, il y a d'autres considérations à prendre en compte. Mais ma décision était de ne pas reprendre, pour des raisons sportives évidentes. In fine, la décision de ne pas reprendre, c'est moi qui l'ai prise."

Jean-Michel Aulas a également pris la parole au micro d'Amazon, avec un ton plus calme, pour revenir sur les incidents et la non reprise de la rencontre entre l'OL et l'OM : "C’est une situation assez paradoxale. La bouteille lancée sur Dimitri Payet a créé une situation incroyable. La sécurité a interpellé l’individu. Il était seul, pas en relation avec les groupes de supporters. On avait avec le préfet imaginé que le match puisse reprendre. L’arbitre avait décidé la reprise du match. Quand Mr Buquet est venu annoncer cela aux joueurs, entraîneurs, capitaines, il y a eu une réaction violente de la part des Marseillais. Ils ont demandé que l’arbitre vienne prendre des nouvelles de Dimitri (Payet)". OL - OM définitivement arrêté après l’agression sur Payet

"Le médecin de l’OL m’a confirmé qu’il y avait plus de peur que de mal. Il y a eu un tel mouvement de réactions des Marseillais que Mr Buquet a demandé à revoir le préfet et inverser sa décision. La décision de Mr Buquet est incompréhensible. Cependant, on n’a pas a déjugé de sa décision. On est bien organisé sur le plan de la sécurité, l’auteur indépendant a été incarcéré, on pensait que le match pouvait reprendre. On s’est réuni pendant une heure (…), c’est bien Mr Buquet qui a pris la décision. Il n’y avait aucun risque de nouveaux jets de projectile. Je vous l’ai dit, l’auteur a été appréhendé", a ajouté le président de l'Olympique Lyonnais.

"La longueur de la décision est incompréhensible. On n’aurait pas du dire au public qu’on pouvait reprendre, mais qu’on n’a pas pu sous la pression des dirigeants de l'OM. On a demandé un constat précis des dégâts. Ça n’est pas quelque chose qui doit être sanctionné sur place, même si on est catastrophé. Il faut raisonner de manière objective et rationnelle. Quand l’arbitre prend la décision de reprendre le match, au vu des informations données (des boucliers dans les angles etc) … je ne critique pas le premier arrêt. Ce que je critique, c’est le changement de décision. Il y avait le délégué, l’arbitre, le préfet, Pablo Longoria. C’est la réaction marseillaise qui a fait changer d’avis l’arbitre", a conclu Jean-Michel Aulas

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Olympique Marseille
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