Peur bleue sur Antoine Griezmann et le Metropolitano

BeSoccer il y a 6 années 4.2k
Griezmann n'a plus marqué depuis huit matches officiels avec l'Atlético. AFP

Le spectre du fiasco plane sur l'Atlético Madrid : Antoine Griezmann ne marque plus, l'attaquant français a été sifflé par son propre public et le nouveau stade Metropolitano redoute désormais l'accident industriel d'une élimination précoce de Ligue des champions mercredi contre l'AS Rome.

Tout autre résultat qu'une victoire lors de la 5e et avant-dernière journée des poules condamnera l''Atleti' à rater les huitièmes de l'épreuve-reine européenne. Une première en cinq saisons.

Ce serait un séisme pour l'ambitieux club madrilène, qui a investi 310 millions d'euros, soit une somme équivalente à l'intégralité de son budget annuel, pour se bâtir un stade flambant neuf et tenter de jouer dans la cour des grands d'Europe.

Sauf que le finaliste des C1 2014 et 2016 n'a toujours pas gagné le moindre match européen dans cette nouvelle enceinte de 68 000 places, inaugurée en septembre. Pire, l'Atlético n'a pas réussi à battre le modeste club azerbaïdjanais de Qarabag en 180 minutes de jeu (0-0, 1-1) et il n'a désormais plus son avenir en main en C1.

"En Ligue des champions, nous ne sommes pas très bien", a euphémisé l'entraîneur argentin Diego Simeone. "C'est dû aux deux matches que nous n'avons pas pu gagner contre Qarabag. Nous attendons de voir ce que le destin nous réserve."

 Griezmann conspué 

Pour que l'Atlético (3e, 3 pts) se qualifie dans le groupe C, il doit gagner ses deux dernières rencontres contre Rome (1er, 8 pts) et Chelsea (2e, 7 pts) et espérer dans le même temps un faux pas de l'une de ces deux équipes contre Qarabag (4e, 2 pts).

Dans cette optique, le club 'colchonero' guettera un résultat favorable lors du déplacement des Blues en Azerbaïdjan mercredi après-midi (18h00). Avant de jouer son va-tout en soirée, sachant qu'un nul qualifiera la Roma, qui reste sur six victoires d'affilée toutes compétitions confondues.

"Gagner, il n'y a que ça à faire", a tranché le défenseur madrilène Juanfran. "J'espère que nos supporters viendront motivés mercredi. Qu'ils sachent que nous avons encore nos chances. Nous, nous y croyons."

Si le latéral espagnol a jugé nécessaire d'appeler à l'union sacrée, c'est qu'une partie des supporters a conspué Antoine Griezmann samedi lors du derby madrilène face au Real (0-0).

Pourtant brillant avec les Bleus, l'attaquant français n'a plus marqué depuis huit matches officiels avec l'Atlético, sa pire série depuis son arrivée au club en 2014. Et le fait d'avoir affiché publiquement des envies d'ailleurs n'a pas arrangé son cas...

 Equilibre financier en jeu 

Face aux sifflets, 'El Cholo' Simeone a pris la défense de 'Grizi'. 

"Il est normal qu'Antoine soit préoccupé, parce qu'évidemment il aimerait montrer son meilleur visage. Il a besoin de buts", a déclaré le technicien argentin mardi. "Mais à un moment donné, il retrouvera son état naturel, à savoir marquer."

À l'intersaison, l'Atlético a prolongé Griezmann jusqu'en 2022 avec un gros effort salarial, de même que pour d'autres cadres du club : l'entraîneur Simeone, les milieux Saul et Koke. L''Atleti' a aussi misé gros sur ses recrues Diego Costa et Vitolo, qui seront qualifiées à partir de janvier, et le nouveau stade a représenté un investissement colossal.

Autant dire qu'une qualification en huitièmes de Ligue des champions est cruciale financièrement, car bien plus rémunératrice qu'une troisième place de groupe synonyme d'Europa League...

Bref, Griezmann et ses équipiers portent l'équilibre comptable du club sur leurs épaules. C'est l'heure pour le Français d'être au rendez-vous et de faire abstraction des huées.

"Quand quelqu'un a autant apporté, et c'est sa quatrième saison avec nous, il est normal qu'on lui en demande toujours plus", a conclu Simeone. "Antoine va bien. Il a simplement besoin de se retrouver lui-même."

Mentionnés dans l'article