Rennes-Monaco, Benoît Costil : "J'avais limite peur de ce dernier match"

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Benoît Costil, lors du match de Ligue 1 avec Rennes. AFP

Le Roazhon Park a réservé une belle ovation à Benoît Costil pour sa dernière sortie sous le maillot rennais. Un match qu'il appréhendait un petit peu.

Six ans après son arrivée à Rennes, Benoît Costil a disputé son dernier match avec le club breton samedi, au Roazhon Park. Pour son ultime sortie sous les couleurs rennaises, le gardien international français s'est incliné face aux champions de France de l'AS Monaco (2-3). Un résultat qui ne lui laisse aucun regret, tant l'hommage réservé par les supporters et le club est allé au-delà de ses espérances.

Votre aventure à Rennes se termine aujourd'hui...

Oui, cette fois c'est la bonne. Je ne sais pas si c'est le bon terme, mais je vais tenter une nouvelle aventure et essayer de prendre autant de plaisir que pendant mes six années au Stade Rennais.

Appréhendiez-vous ce match, les derniers moments, les derniers instants ?

Complètement ! Je le disais à des proches. J'avais limite peur de ce dernier match. Je m'étais préparé à ne pas avoir les larmes trop vite. J'ai réussi à les contenir, mais l'émotion était présente. C'était un moment fantastique. Je remercie tous les supporters, l'ensemble du club, pour tout ce qu'ils ont fait ce (samedi) soir et pendant six ans. Si j'ai deux choses à dire aux supporters, et je le pense du fond du cœur, c'est de continuer à soutenir l'équipe parce qu'elle en a besoin et d'accueillir du mieux possible mon successeur, de le mettre dans de bonnes dispositions. Maintenant, j'appartiens à la boîte à souvenirs. On sera heureux de se revoir, mais il faut être à fond derrière le futur gardien du Stade Rennais.

Comment jugez-vous votre dernière sortie sous le maillot rennais ?

J'ai une déception, c'est de prendre trois buts. On a affronté une équipe qui a certes joué avec les cheveux rouge et blanc, sûrement un peu fatiguée, mais qui a fait preuve d'un grand professionnalisme. À leur place, j'aurais fait bien pire. Ils avaient envie de marquer des buts, ils ont fait le job. On a fait ce qu'on a pu et j'espère que le Stade Rennais fera une très belle saison l'année prochaine. En tout cas, je serai leur premier supporter.

9e de Ligue 1, c'est une saison moyenne ?

C'est une saison qui aura permis au coach de prendre la température et d'essayer d'être dans de meilleures conditions pour la saison prochaine. C'est tout ce que j'espère.

Vous tournez la page Stade Rennais, la prochaine sera-t-elle à Bordeaux ?

Je m'attendais à ce genre de question. Pour l'instant, il n'y a rien de signé. On verra peut-être ça avant le rassemblement avec l'équipe de France, mais mon avenir m'importe peu aujourd'hui. J'ai juste envie de savourer ce moment, de remercier les supporters, et comme je leur ai dit, d'accueillir le futur gardien du Stade Rennais de la meilleure des manières possibles.

Bordeaux est-il le seul club à vous avoir approché ?

J'ai eu la chance pour la première fois de ma carrière d'avoir le choix. Ce n'est pas prétentieux du tout, mais j'ai eu pas mal de possibilités.

Et vous, de quoi avez-vous envie ?

De m'éclater, de prendre du plaisir. Le reste, on verra bien.

Ce n'est qu'un au revoir au Roazhon Park que vous retrouverez dans 15 jours avec l'équipe de France...

C'est vrai, même si je n'y ai pas trop pensé parce que j'ai voulu vivre ce moment pleinement. C'est sûr que de revenir le 2 juin avec la sélection va être un très bon moment. Je connais la maison, le stade, ça va être top.

Un mot sur Christophe Revel, l'entraîneur des gardiens avec lequel vous êtes arrivé en 2011...

C'est quelqu'un qui a pris d'énormes risques pour me prendre. Il a mis sa place en jeu et je le remercie au même titre que Charles Biétry, dont je n'ai pas trop parlé jusqu'ici et je le regrette. Il était venu valider le choix de Christophe en venant me voir à Sedan et cette personne a eu un rôle primordial dans ma venue au club.

Auriez-vous aimé avoir une ovation à la Petr Cech en étant remplacé quelques minutes avant le coup de sifflet final ?

Ce qu'a fait le public, c'est déjà génial. Sincèrement, je ne réclamais rien. Je savais que l'émotion serait présente, qu'il y aurait un bel accueil des supporters. Il ne faut pas oublier qu'on avait un résultat à obtenir. On avait un match à jouer pour ça et c'était l'essentiel.

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