Un sprint final
Avant la dernière journée de Serie A, Naples mène la danse avec 79 points, juste devant l’Inter (78 points). Les Napolitains affronteront Cagliari, tandis que l’Inter défiera Como. Tout reste donc à jouer dans une course au titre palpitante qui, quel qu’en soit l’issue, restera dans l’histoire.
Même en cas de victoire napolitaine, le champion ne dépasserait pas les 82 points, un seuil historiquement bas dans l’ère moderne de la Serie A à 20 clubs. Depuis 2004/05, seuls l’Inter en 2009/10 et le Milan AC en 2010/11 avaient été sacrés avec exactement 82 points. Le record négatif reste détenu par l’Inter en 2005/06, titré sur tapis vert avec seulement 76 points, après la destitution de la Juventus (91 pts) pour cause de match-fixing.
Un rendement parmi les plus faibles du siècle
Au-delà du total brut, le rendement moyen du futur champion illustre aussi cette saison en demi-teinte :
- Si Naples l’emporte, son moyenne sera de 2,16 points par match, le 4e plus faible ratio du XXIe siècle.
- L’Inter, en cas de sacre, plafonnerait à 2,13 points/match, soit la 2e plus mauvaise performance sur ce plan dans l’histoire récente du championnat à 20 équipes.
Les champions les moins performants en points/match (21e siècle) :
Inter (2005/06) – 2,00 pts/match
Juventus (2001/02) – 2,09
Juventus (2002/03) – 2,12
Naples (2024/25, potentiel) – 2,16
Une baisse d'écart de niveau
Ce niveau de points s’explique en partie par une plus grande compétitivité au sein du championnat, avec plus de matchs nuls, moins de domination écrasante et un jeu souvent plus prudent entre les cadors. À cela s’ajoute l’usure d’un calendrier surchargé et un mercato moins clinquant que dans d’autres grands championnats européens.
Quoi qu’il en soit, le Scudetto 2024/25 restera comme l’un des plus disputés et statistiquement singuliers de l’ère moderne. Le nom du champion, attendu ce week-end, s'inscrira dans les livres d’histoire, mais pas forcément pour les records attendus.