Alors que Sochaux s'est repositionné dans le haut de tableau de Ligue 2 et disputera un match de gala face au Paris SG mardi en huitièmes de finale de Coupe de France, la situation à long terme des Doubiens soulève toujours beaucoup de questions et d'inquiétudes. Et peu de réponses.
Un homme cristallise à l'heure actuelle toutes les tensions autour de l'avenir du club. Il s'agit de son président chinois Wing Sang Li, lequel n'a toujours pas convaincu à Bonal depuis son arrivée à l'été 2015.
Entre annonces maladroites, à l'instar de sa fameuse déclaration au journal l''Equipe' en 2016, et résultats sportifs décevants, sa cote auprès des supporters n'a jamais cessé de chuter. "Si nécessaire, nous sommes prêts à investir 10, 20 ou 100 millions d'euros. Si vous me demandez d'investir 100 millions d’euros, ce qui m'intéresse, c'est la façon dont nous allons le faire", disait à l'époque le patron du FCSM.
Au final, en trois saisons, l'actuel 7e de L2, à quatre points du dauphin, n'a jamais été en course dans la dernière ligne droite pour remonter en L1. Depuis l'été 2016 et l'annonce de la chute de l'action du groupe Tech Pro Technology, maison-mère du groupe Ledus, propriétaire du club, la défiance est devenue bien réelle à l'égard de Monsieur Li, qui n'a cessé de clamer son attachement au club.
Que ce soit chez les supporters, qui demandent le départ de Ledus à chaque match, mais également chez les élus locaux dont plusieurs sont montés au créneau en décembre 2017 après la décision de la DNCG d'encadrer la masse salariale d'un club également interdit de recrutement à titre onéreux.
Lundi, le gendarme financier du football français a passé la vitesse supérieure, en menaçant le club de rétrogradation administrative si des garanties d'argent pour la saison prochaine n'étaient pas apportées d'ici mai...
Le sénateur du Doubs Martial Bourquin et celui du Territoire de Belfort Cédric Perrin ont adressé une lettre à l'ambassadeur de Chine en France afin d'attirer son attention sur le flou entourant la situation de Li Wing Sang.
Pas de pilote dans l'avion ?
Les zones d'ombres autour du club et de son propriétaire restent donc nombreuses. Et depuis le départ le 31 décembre 2017 du directeur général Ilja Kaenzig, dont la révélation du salaire dans la presse locale avait fait des vagues, il est difficile de dire s'il y a un pilote dans l'avion sochalien.
On évoque la possible arrivée de Tony Liu, dirigeant de Ledus Espagne, pour prendre la suite des opérations, mais rien n’a encore été officialisé. L'Espagne, justement, représente un autre pôle d'interrogation pour les supporters sochaliens qui ont récemment appris que Ledus Espagne souhaitait acquérir l’Atlético Saguntino (3e division). Une information qui n’a pas été confirmée en France, mais qui semble actée de l’autre côté des Pyrénées.
En attendant, Peter Zeidler et son effectif continuent leur aventure sans trop évoquer demain. Avec la quasi-totalité des joueurs en fin de contrat en juin, il ne pourrait de toute façon en être autrement.
En cas de montée en L1, les joueurs vont tous "se voir proposer des offres de prolongation", a déjà indiqué le club, tout en précisant qu’en cas de maintien en L2, seul certains d’entre eux seraient sollicités pour prolonger. Là aussi, la situation reste donc assez floue...
En dépit d'un premier billet à 35 euros, qui a fait grincer des dents dans le Doubs, Bonal affichera tout de même complet pour la première fois depuis deux ans et la venue de l'OM en demi-finale de la Coupe de France. Quel que soit le résultat de la rencontre face à Paris, l'opération sera bonne pour les finances du FCSM... C'est déjà ça de pris.