Suspension de Tony Chapron : "La mise à mort d'un arbitre" selon un syndicat

BeSoccer il y a 6 années 2.5k
La décision concernant l'arbitre-tacleur Tony Chapron fait parler. AFP

La suspension de six mois dont trois ferme à l'encontre de l'arbitre Tony Chapron, coupable d'avoir taclé un joueur le 14 janvier lors de Nantes-PSG, "n'est autre que la mise à mort d'un arbitre et de sa carrière", a estimé le syndicat des arbitres professionnels (SAFE) vendredi soir.

"Oui, un arbitre se doit à l'exemplarité comme l'ensemble des acteurs du football. Oui, son geste était inapproprié et devait être sanctionné. Mais nous le disons ici et nous pesons nos mots : la sanction qui a été prise, par son ampleur, n'est autre que la mise à mort d'un arbitre et de sa carrière", a tonné le SAFE dans un communiqué publié sur son site internet.

"Jusqu'où faut-il remonter pour trouver trace d'une telle sanction pour les autres acteurs ? Nous n'avons pas trouvé. Quelques exemples des dernières décisions prises : bousculer un arbitre, c'est 10 matches ; secouer un arbitre, c'est 2 matches avec sursis ; insulter un arbitre comme ce fut le cas plusieurs fois la saison dernière, c'est 2 matches", a notamment énuméré le SAFE.

La Commission de discipline de la LFP, décisionnaire en la matière, "a donc décidé de briser avec cette décision une carrière de 30 ans d'engagement pour la cause et la fonction arbitrales", a encore estimé le syndicat, dont le comité directeur va "se réunir très rapidement" pour envisager "les contours précis d'une prochaine action".

Jeudi soir, à l'issue de la commission de discipline, la direction de l'arbitrage de la FFF avait pour sa part pris "acte" de la décision et souligné qu'elle "pourra(it) désigner Tony Chapron sur des matches de Ligue 1 ou de Ligue 2" une fois sa sanction purgée.

Le geste de Tony Charpon lors de Nantes-PSG le 14 janvier, quand il s'était rendu coupable d'un croche-patte sur le Nantais Diego Carlos qui l'avait involontairement fait tomber, avait fait le tour du monde et enflammé les réseaux sociaux. La sanction est lourde, mais permet tout de même à l'arbitre de 45 ans d'envisager un retour en Ligue 1, avant sa retraite sportive prévue en fin de saison. 

Mentionnés dans l'article