Haaland, la machine à buts
Raillé après un énorme raté lors de sa première apparition officielle en bleu ciel, contre Liverpool, au Community Shield (1-3), le Norvégien a "planté" un doublé dès la première journée de championnat, contre West Ham (2-0) et n'a plus jamais fait rire personne depuis.
Avec 36 buts et 7 passes décisives en 36 rencontres du championnat le plus relevé au monde - 52 buts et 8 passes en 49 matches toutes compétitions confondues -, Haaland a été à la hauteur de ses statistiques affolantes des saisons passées.
Joueur au profil atypique pour le jeu prôné par Guardiola, il a balayé tous les doutes sur sa compatibilité avec le Catalan et, à 22 ans, il semble même avoir encore une petite marge de progression. Effrayant.
John Stones, la surprise du chef
Les inspirations tactiques, souvent géniales, rarement ratées, de Guardiola, ne devraient plus surprendre mais le changement de rôle de John Stones en latéral/milieu axial, selon que City possède ou non le ballon, a été une fameuse trouvaille.
Réinventer totalement la place dans le collectif de ce joueur qui faisait partie des meubles a été la clé dans l'équilibre global de l'équipe qui lui a permis sa fin de saison en boulet de canon.
Bien aidé par la progression de Nathan Ake et le recrutement de Manuel Akanji derrière lui, Stones, par sa qualité balle au pied et ses qualités défensives intactes, a rendu un joueur aussi important les saisons précédentes que Joao Cancelo, totalement superflu.
Rodri, la muraille
Même dans la meilleure des équipes, tout ne peut être que dribbles, passes géniales et buts spectaculaires.
Recruté dès 2019 pour remplacer Fernandinho, l'Espagnol a sans doute atteint son apogée cette saison dans son rôle de sentinelle du milieu de terrain.
Il est le deuxième joueur qui a touché le plus de ballons en Premier League, avec 84 passes par match en moyenne, dont 91% sont réussies, et ne commet en moyenne qu'une faute toutes les 60 minutes.
Tout à la fois récupérateur, nettoyeur de ballons, métronome, et même parfois buteur, comme contre le Bayern Munich en Ligue des champions, il fait partie, à 26 ans seulement, des tous meilleurs à son poste.
Kevin de Bruyne, la valeur sûre
Rabroué publiquement par Guardiola à la fin de l'hiver, lorsqu'il lui avait enjoint de s'appliquer davantage sur "les choses simples" dans son jeu, le Belge a livré une saison de très haut niveau.
Même le naufrage des Diables Rouges au Mondial au Qatar a semblé glisser sur lui et avec 10 buts et 28 passes décisives en 45 rencontres, il a été quasiment décisif une fois par match en moyenne.
Il a, par exemple, marqué trois fois et donné deux buts lors de la double confrontation face à Arsenal en Premier League.
Son entente croissante avec Haaland, finisseur idéal pour ces passes qu'il est le seul à voir, a nourri la série en cours de 11 victoires consécutives en championnat qui ont permis à City de coiffer les Gunners au poteau.
Jack Grealish a fait taire les critiques
Pas au niveau, totalement incompatible avec le jeu de City, sans même parler de son prix record pour un joueur anglais (115 M EUR), Jack Grealish en aura entendu des critiques depuis son arrivée à l'Etihad à l'été 2021.
Mais ses détracteurs ont bien été obligés de manger leur chapeau tout au long d'une saison où il a rayonné sur le côté gauche sans rien renier des qualités qui ont fait sa renommée.
Très précieux dans la conservation du ballon dans de petits espaces, mais aussi dynamiteur hors-pair par ses dribbles ou ses passes, il s'est totalement fondu dans les principes directeurs du "Pep-ball" qui repose sur la maîtrise du tempo et les changements de rythme.
Si ses statistiques restent légères au premier regard - 5 buts et 11 passes décisives en 48 matches, elles sont au contraire le signe de son altruisme et en masquent d'autres tout aussi importantes, comme ses 35 actions créées cette saison en C1, un record pour un milieu anglais, ou les 3,4 fautes subies par 90 minutes en moyenne, qui sont autant de cartouches offensives pour City.