"C'est toujours difficile de digérer ce genre de défaite", a reconnu l'ancien Niçois et Lyonnais de 32 ans vendredi face à la presse, faisant un parallèle avec la finale perdue par les Bleus à l'Euro 2016 en France.
Cependant, a-t-il poursuivi, "on se doit d'être professionnels et c'est peut-être le meilleur moyen de finir la saison, en remportant ces deux derniers matches" face aux Turcs samedi puis en Andorre mardi, terminus de la saison pour le champion du monde.
La bulle d'oxygène que représente la sélection l'aidera aussi à surmonter la déception. "L'ambiance qui règne au sein de l'équipe aide forcément à passer à autre chose et à se concentrer sur le match de demain", selon lui.
Sur le terrain et en dehors, l'exercice post-Coupe du monde a été assez fou entre blessure, déboire judiciaire, boulettes, mais aussi arrêts déterminants et parcours incroyable jusqu'à la finale de C1.
Les turbulences n'ont cependant pas ébranlé le rempart aux 110 sélections, homme de confiance de Didier Deschamps qui le lui rend bien.
L'indulgence avec laquelle le sélectionneur a commenté fin août la conduite en état d'ivresse de son capitaine, condamné par un tribunal londonien à 20 mois de suspension de permis, illustre la relation privilégiée entre les deux hommes.
"J'ai discuté avec lui, je ne vais pas en faire des tonnes. Il est désolé et a fait ses excuses. Il sait que ça ne doit pas arriver. Ça ne change rien à ce que je pense de lui", avait ainsi déclaré le sélectionneur.
Vite "rebasculer avec nous"
Deschamps et Lloris, en plus d'avoir soulevé la Coupe du monde comme capitaine des Bleus à 20 ans d'intervalle, parlent la même langue, faisant du "collectif" et du "sérieux" leur credo commun.
"Les mots du sélectionneur ont été importants et on a appliqué à la lettre ses attentes : beaucoup de concentration, beaucoup de sérieux, beaucoup d'application et ça s'est vu" contre la Moldavie et l'Islande, avait ainsi relevé le gardien au début de la campagne qualificative à l'Euro 2020. Il faudra répondre aux "exigences du haut niveau" et "respecter le plan de jeu du coach", a-t-il encore affirmé vendredi.
Lloris est le relais parfait de Deschamps et jamais le sélectionneur n'a remis en cause son statut de numéro 1 dans les cages françaises, faisant de lui le capitaine le plus capé de l'histoire des Bleus.
A Tottenham aussi, le portier formé à l'OGC Nice est indéboulonnable, en dépit des spectaculaires bévues qui ont entaché son parcours cette année en Ligue des champions.
"C'est une personne extraordinaire" et "le meilleur gardien du monde et de loin", l'a ainsi encensé l'entraîneur Mauricio Pochettino qui fait une confiance aveugle à son portier, sous contrat jusqu'en 2022 avec les 'Spurs'
Face à Liverpool, Lloris n'a pas pu empêcher la défaite des siens samedi en finale de la Ligue des champions, où le club londonien n'était pas attendu. Mais en bon capitaine, il a essayé de valoriser l'expérience accumulée : "Cette saison doit nous servir pour revenir encore plus forts".
"Perdre une finale de Ligue des champions c'est loin d'être évident, rester là-dessus et partir en vacances c'est plus compliqué. Là il a la possibilité de rebasculer avec nous" et de finir sur une note positive, a relevé vendredi Deschamps.