Grand architecte de la domination du FC Séville en Ligue Europa, Unai Emery n'a pas connu la même réussite avec le PSG et Arsenal. Le technicien espagnol reste sur deux expériences mitigées loin de son Espagne natale et est désormais libre de tout contrat après son éviction des Gunners fin novembre. Dans un entretien accordé à 'El Larguero', Unai Emery a fait le bilan de son aventure londonienne et est revenu sur son départ.
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"Le bilan est positif, j’étais l’entraîneur ayant le meilleur bilan après 50 matches à Arsenal. Mais le football, c’est sur le moment. On n’a pas réussi à se qualifier en Ligue des Champions la saison passée, ni via la Premier League ni l’Europa League. On a commencé la saison avec l’affaire Mesut Özil et Sead Kolasinac, le capitaine Aaron Ramsey est parti. Les sept derniers matches ont amené un sentiment de frustration qui a coûté ma place. C’est souvent l’entraîneur qui trinque dans ces cas-là. Ils voulaient un homme de clubs, pour bâtir un projet. Mais suite à notre bonne première saison, la frustration de ne pas confirmer en début d’exercice a mené à cela. Les circonstances ont fait que c’était devenu inévitable, la direction ne pouvait plus gérer le mécontentement du public ", a expliqué l'Espagnol
L'Espagnol assure qu'il n'avait aucun problème avec Mesut Özil, qui ne jouait plus du tout cette saison : " On s’entendait bien personnellement avec Özil. Il a des qualités incroyables, c’est un très bon joueur. Il y a des moments où l’équipe pouvait s’adapter à lui, d’autres non, compte tenu de l’exigence physique énorme en Premier League. Je devais prendre des décisions, faire des choix. J’en parlais avec lui. Il y avait plus de bruit à l’extérieur qu’en interne".
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Unai Emery a évoqué son ère au PSG et ne garde pas de rancune envers le club de la capitale : " J’ai une bonne relation avec Nasser Al-Khelaïfi et l’Émir. Ils vont continuer à se battre. Contre le Barça (6-1, 8e de finale retour), nous avions été pénalisés par l’arbitrage. L’an dernier, face à Manchester United (1-3, 8e de finale retour), il y a eu la VAR... Ce sont des circonstances du football. Tout le monde a sa chance. Ils ont une super équipe. Ce qui est sûr, c’est qu’ils vont continuer à tout faire pour y arriver".
"Je savais que je devais gagner. Au PSG, nous sommes sortis deux fois en 8es de finale. Et comme j’avais été choisi pour ça, parce que j’avais remporté trois Ligues Europa avec Séville, je suis parti", a-t-il résumé avant d’évoquer son avenir. "Everton était intéressé, on a eu une réunion de trois heures. J’ai réfléchi. Ils ont finalement choisi Carlo Ancelotti. Je serais prêt pour un nouveau challenge en Premier League ou en France, vu que je maîtrise ces deux langues désormais et que je pourrais me faire comprendre, mais j’aimerais revenir en Espagne" , a conclu le technicien de 48 ans.