Il y a environ dix ans, Dimitri Payet se muait en héros du peuple stéphanois en offrant à l’ASSE une victoire de prestige face au rival lyonnais. Ce mercredi, il était en revanche le bourreau de la formation forézienne.
Payet a refroidi le Chaudron
À la 7e minute de ce classique du championnat, le Réunionnais a choisi de prendre les choses en main et faire tout, tout seul. Servi sur le côté gauche, il a signé un joli contrôle, a repiqué ensuite dans l’axe, pénétré dans la surface, éliminé deux adversaires d’un subtile crochet avant de conclure d’une frappe du gauche dans un angle complètement fermé. Un véritable chef d’œuvre et qui s’est révélé aussi être la seule éclaircie de cette morne rencontre.
La soirée avait mal commencé avec un coup d’envoi retardé d’un quart d’heure en raison de heurts en dehors du stade entre les supporters des deux camps ainsi que ceux de l’OM avec les CRS. Un incident qui a privé les fans visiteurs de la rencontre. Cela n’augurait déjà rien de bon, et au final le spectacle a donc grandement fait défaut lors de cette partie. Les Verts n’avaient pas les armes pour réagir, et l’OM, après avoir eu le score, n’a pas jugé utile de pousser pour se mettre à l’abri. Les Phocéens ont été totalement dans la gestion et cette approche minimaliste a porté ses fruits.
L’OM tout en maitrise
En 90 minutes, les visiteurs n’ont concédé qu’une seule occasion notable. Juste avant la pause, une lourde frappe de Loïs Diony a contraint Steve Mandanda à un brillant sauvetage. Hormis cette alerte, il n’y a donc rien eu côté forézien, ce qui confirme les énormes difficultés actuelles dans cette formation. Même quand ils ont la possession et que l'adversaire joue petit bras, Wahbi Khazri ne parviennent pas à se montrer menaçants.
L’OM n’a pas été beaucoup plus flamboyant, avec seulement un tir cadré en plus de celui de l’ouverture du score. Et ce tir a débouché sur le break en fin de match. Nemanja Radonjic a plié tout suspense d’un tir croisé (85e) à l’entrée de la surface. Vu le résultat final, avec la conquête de ces trois précieux points, il est difficile de faire des reproches aux Olympiens. Comme il y a vingt jours face à Rennes, ces derniers ont gagné sans séduire et en laissant le ballon à leurs opposants. Continueront-ils à se produire ainsi lors de chacune de leurs sorties à l’extérieur ? Tant que ça marche, pourquoi changer ?