Selon le Dr Robert Soler, spécialiste de l'Institut "Teràpia Regenerativa Tissular and Teknon", le traitement à base de cellules souches administré à Luis Suarez pour accélérer la guérison d'une blessure au genou n'est ni prouvé cliniquement ni efficace. L'attaquant uruguayen s'est blessé ce week-end, après un problème détecté au genou contre l'Atlético Madrid.
'El Pistolero' doit faire face à au moins deux semaines d'arrêter, ce qui le contraindra à ne pas disputer les prochains matches des 'Blaugrana', à commencer par le match de Ligue des champions contre le PSV Eindhoven ce mercredi soir.
Barcelone a confirmé que Suarez recevrait un traitement de la fraction stromale vasculaire sur l'articulation, une cure qui implique des cellules souches prélevées dans le tissu adipeux du corps. Mais le docteur Soler, spécialiste de ce type de soins, avec le Dr Lluis Orozco, pionnier des traitements de régénération utilisant des cellules souches, doutent que cela ait un effet sur la récupération de l'attaquant.
"Nous ne connaissons aucun essai clinique montrant les effets anti-inflammatoires et régénérants de la fraction vasculaire stromale", a expliqué le médecin à 'Goal', ajoutant que la procédure ne concerne que de manière approximative le traitement par cellules souches bien qu'elle soit admise. "Elle est largement utilisée et pas seulement dans le monde du football." Le Docteur Soler a également expliqué comment le traitement serait susceptible d'être administré. "Luis Suarez prendra probablement de la graisse dans le torse, elle sera centrifugée et appliquée le même jour."
Le traitement entrepris par l'ancien attaquant de Liverpool est étayé par de rares preuves médicales, contrairement aux cellules souches conventionnelles qui "passent par un processus de culture et de sélection pour obtenir un médicament pour lequel il existe des doses, des caractéristiques et une classe de cellules différente. Ils ont déjà fait l'objet d'essais cliniques, ont reçu l'approbation des autorités compétentes pour procéder à des tests sur des animaux, puis sur des patients, et nécessitent une surveillance préalable pour une utilisation sur une période de huit heures."
"La médecine du sport devrait adopter une approche directe parce que les joueurs veulent récupérer le plus rapidement possible", un fait qui, selon Soler, ne devrait pas encourager les clubs ou les footballeurs à utiliser des traitements qui n'ont pas été correctement testés.