Boniek : La suspension de Platini est une "radiation à vie"

"C'est en fait une radiation à vie. Platini va faire appel. D'après ce que je sais, il se sent innocent et il voudra le prouver, soit devant un tribunal de football, soit devant un tribunal civil", a déclaré au quotidien Gazeta Wyborcza l'ancien international polonais et co-équipier de Michel Platini à la Juventus Turin au début des années 1980.
"Je ne suis pas surpris, on s'attendait à un tel verdict. Mais je ne comprends pas pourquoi Platini a été puni", a-t-il dit.
Selon lui, toutes les objections que l'on pouvait avoir sur le versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d'euros) qui a conduit à la suspension de Joseph Blatter et de Michel Platini, étaient insuffisantes pour une suspension de huit ans.
"Nous parlons d'une facture normale qui a été notifiée à la Commission des Finances, acceptée par le Comité exécutif, et Michel a payé là-dessus un impôt", a-t-il ajouté en admettant toutefois que "des doutes" pouvaient exister par exemple sur la date du paiement.
Le versement en cause a été fait en 2011 mais concerne un travail effectué par Platini pour Blatter jusqu'en 2002.
Le président de la PZPN a déclaré par ailleurs que, si l'élection du nouveau président de la Fifa devait se tenir aujourd'hui, il voterait pour Gianni Infantino, le N2 de l'UEFA. "Je le connais, et je ne sais pas à quoi m'attendre avec les autres", a dit Boniek.
Le successeur de Blatter à la présidence de la Fifa doit être élu le 26 février 2016. Les chances de Platini, qui était favori, ont été quasiment réduites à néant par la décision du comité d'éthique rendue lundi. Cinq candidats sont officiellement en lice : Infantino, le cheikh bahreïni Salman, président de la puissante Confédération asiatique, le Sud-Africain Tokyo Sexwale, compagnon de prison de Nelson Mandela, le prince jordanien Ali, demi-frère du roi Abdallah, et le Français Jérôme Champagne.