La situation est "très agréable pour un entraîneur", admet volontiers le coach à l'AFP du haut de sa 2e place avec 50 points, à 3 unités de Metz, le leader, mais avec 4 longueurs d'avance sur Lorient (4e) et surtout 13 sur Le Havre, 6e et premier club virtuellement hors-course pour la montée.
Meilleure équipe à domicile avec 30 points pris sur 39 possible, meilleur attaque de Ligue 2, le SB29 reçoit vendredi Grenoble pour affirmer un peu plus encore ses prétentions à l'une des deux places ouvrant directement les portes de la L1.
Son équipe compte 5 points d'avance sur son tableau de marche d'il y a deux ans, où il pointait en tête, mais la dernière ligne droite lui avait été fatale, avec une 5e place au final.
Signe encourageant, son équipe a traversé sans brio janvier et février mais a continué à engranger des points.
"Une très forte contrariété"
"Même moi des fois je suis surpris de cette stabilité", reconnaît-il volontiers, voulant y voir les fruits de "trois ans de travail et de discours".
Le directeur sportif de Brest, Grégory Lorenzi, juge aussi l’équipe "plus sereine, plus mature parce que les joueurs se connaissent depuis deux ans".
Un bel équilibre menacé par le flou entourant l'avenir de Furlan en fin de contrat cet été, son agent Yvon Pouliquen s'étant vu opposer une fin de non-recevoir à sa demande prolongation en juin dernier.
"Ça m'a fait une très forte contrariété. Je me suis dit +mais qu'est ce que j'ai fait pour qu'on en soit là ?+", confie le coach, qui s'emploie pour que sa situation contractuelle n'interfère pas avec son travail.
"Ça m'a fait très peur depuis le début de la saison. Je croise les doigts, ça peut s'écrouler, mais ce ne sera pas pour ces raisons là. On est très liés, on a créé une identité très forte", assure-t-il aujourd'hui.
Son directeur sportif se veut rassurant.
"Des discussions, il y en a eu. Il n'a toujours pas eu de proposition, mais il y en aura une, c'est une certitude, et qu'on soit en Ligue 1 ou en Ligue 2", promet-il".
Furlan "peut encore apporter au club"
"Je ne pense pas que l'entraîneur soit en fin de cycle avec nous, il peut encore apporter au club", poursuit-il.
"Ma situation est précaire. Si tu dis que Furlan s'en va, en deux heures tu as 20 CV qui tombent, en 48h tu as 50 CV qui tombent. Tandis que nous, c'est inversement proportionnel", rappelle tout de même l'entraîneur qui "rêve d'offrir la L1 aux Brestois et aux Finistériens".
"Ici, je suis en symbiose comme je ne l'ai jamais été. Et je sais de quoi je parle, j'ai fait 12 villes comme joueur et entraîneur et c'est ici que je me sens le mieux, mais encore faut-il être désiré et pas des hésitations permanentes", explique-t-il tout en assurant ne pas en perdre le sommeil
"Mon obsession, c'est le bonheur présent, parce que j'ai les moyens à 61 ans de me dire que j'en ai rien à branler de ce qui se passera au 20 mai ou au 30 mai ou au 1er juin. Quoiqu'il arrive le monde ne va pas se retourner parce que Furlan n'a pas de boulot", relativise-t-il.
"Je suis totalement imprégné par l'idée de savoir comment finir au mieux la saison. Yvon Pouliquen s'occupe du reste", sourit-il.