Q: Le PFC découvre pour la première fois la Ligue des champions UEFA. Quelles sont vos sensations ?
R: "Depuis qu'on est toutes petites c'était un rêve. Maintenant on y est, il faut mettre le rêve de côté et repartir de l'avant. On est prêtes pour engranger des points. Forcément c'est une année d'apprentissage mais après on est toutes compétitrices. On a envie d'aller le plus loin possible. On a à cœur de bien représenter notre club. L'objectif est de se qualifier pour les quarts de finale, tout est encore possible. On a notre destin entre les mains."
Q: Qu'est-ce que cela représente de jouer contre Chelsea ou le Real Madrid ?
R: "Que ce soit Chelsea (défaite 4-1, NDLR) ou le Real, il n'y a que des internationales. C'est très intéressant de se confronter aux meilleures équipes européennes, ça nous permet de voir où on en est. A Chelsea, on n'a pas à rougir de notre première mi-temps, on rivalisait avec une des meilleures équipes. Le Real, en plus d'être une très grande équipe, c'est une image de marque. Ça évoque quelque chose. C'est beaucoup de fierté d'avoir la chance de jouer de tels matches. Ça va ramener du monde dans le stade."
Q: Après deux défaites, que faut-il mettre en place désormais ?
R: "Maintenant on sait à quoi s'attendre, on sait un peu plus ce que c'est le niveau Ligue des champions. On peut encore plus mettre nos émotions de côté, se focaliser sur le moment présent, (...) faire preuve de qualité technique et de réalisme. Contre Hacken (défaite 2-1, NDLR) on a eu de nombreuses occasions, sans concrétiser. Il faut être plus efficaces."
Q: A quoi vont vous servir les exploits contre Arsenal et Wolfsburg en tour préliminaire ?
R: "Ce qu'on a fait c'est exceptionnel, des émotions qui resteront gravées à jamais. Contre Arsenal, c'était déjà quelque chose d'exceptionnel. Peut-être que certaines personnes pensaient que c'était un coup de chance, alors battre Wolfsburg ensuite a permis de confirmer que notre place, on la mérite. Il faut se servir de ces matches-là, on n'a volé notre place à personne."
Q: En plus de votre carrière de footballeuse, vous êtes ingénieure. Pouvez-vous toujours poursuivre cette double vie?
R: "A l'heure actuelle, c'est un petit peu compliqué de concilier les deux. En ce moment on est plus sur un temps fort foot. On reste évidemment en contact avec Arkema et mes collègues pour aménager au mieux mon emploi du temps. J'ai toujours mes fonctions, je continue d'échanger des mails avec mes collègues et certains clients. Mais avec la Ligue des champions, on joue tous les trois jours. Il faut aussi prendre en compte les déplacements, et comme je sais que la récupération est importante je prends beaucoup de temps pour récupérer. On a moins de temps libre, les journées et semaines s'enchaînent extrêmement vite. C'est un autre rythme à prendre et un autre équilibre à trouver mais c'est tout aussi intéressant."
Propos recueillis par Olivier LEVRAULT lors d'un point presse avec l'AFP et le site 90min.