Li Yonghong, alors un inconnu du grand public, avait racheté en 2017 le club de football italien, l'un des plus prestigieux et titré d'Europe, à l'ancien Premier ministre Silvio Berlusconi.
Il faisait partie de la dizaine de richissimes Chinois qui ont investi ou racheté des clubs étrangers après l'appel du président chinois Xi Jinping à faire de la Chine une puissance du ballon rond.
Mais les difficultés financières se sont accumulées dès la prise de contrôle du mystérieux Li Yonghong. Et cet été, l'ex-propriétaire chinois a été contraint de céder la main au fonds américain Elliott, auprès duquel il avait contracté un prêt colossal pour financer des achats de joueurs -- une somme qu'il n'a pas pu rembourser.
Li Yonghong devait payer 60 millions de yuans (7,5 millions d'euros) de dette à un fonds d'investissement chinois, ainsi qu'une amende de 12 millions de yuans (1,5 million d'euros), a indiqué le Tribunal populaire intermédiaire de Jingmen (centre de la Chine) courant octobre.
Or la justice n'a trouvé aucun actif à saisir pour payer les créanciers, car l'homme d'affaires ne dispose d'aucun compte bancaire ou de voiture enregistrés à son nom.
L'ex-propriétaire de l'AC Milan a donc été ajouté à la liste noire, ce qui lui interdit de monter à bord de trains à grande vitesse et d'avions, de séjourner dans des hôtels onéreux, ou encore de posséder une carte de crédit.
La justice a par ailleurs ordonné la confiscation de son passeport, ce qui l'empêche d'entrer ou de sortir du territoire chinois. Le lieu où il se trouve actuellement n'est toutefois pas connu.