Dernièrement, aligné dans un rôle de relayeur à l'activité inlassable, tourné vers l'offensive, il s'est montré décisif à de nombreuses reprises: buteur face à Bergerac en coupe et Montpellier en championnat, il s'est mué en passeur lors de la victoire vendredi à Metz (1-2) lors de la 23e journée de Ligue 1.
Indispensable au collectif lyonnais, Caqueret, 24 ans, est le joueur le plus utilisé depuis le début de saison - il a débuté tous les matches en tant que titulaire, n'étant remplacé qu'à quatre reprises en cours de rencontre, toutes compétitions confondues (26 matches, 2.291 minutes au total).
Surtout, le natif de Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, formé à l'OL, semble avoir retrouvé les faveurs des supporters, comme en août 2020 grâce à des performances exceptionnelles lors du Final 8 de la Ligue des Champions au cours duquel Lyon avait notamment éliminé Manchester City, avant d'échouer en demi-finale face au Bayern Munich, futur vainqueur de la compétition.
Meilleur niveau
Revenu à son meilleur niveau, il laisse surtout les critiques et les sifflets de l'automne derrière lui.
"Il est capable de jouer tous les deux ou trois jours avec le même niveau d'intensité. Ses débuts de matches ne sont pas toujours à la hauteur de ce qu'il fait en seconde période. Mais ce qui est important est qu'il soit performant dans la durée", analyse l'entraîneur de l'OL, Pierre Sage.
"Quand on ramène son temps de jeu à l'échelle d'une saison, beaucoup de choses sont très positives et je suis très content qu'il obtienne maintenant des récompenses régulières", ajoute le technicien. "Il vient de mettre deux buts. J'aimerais qu'il prenne cette bonne habitude et que ça lui donne la volonté de plus s'engager dans la surface."
Il y a quelques mois, Laurent Blanc, alors sur le banc lyonnais, avait, lui aussi, encouragé Maxence Caqueret à se projeter plus souvent aux avant-postes et loué son immense activité.
Blanc, limogé en septembre après un début de saison totalement raté, avait décrit à plusieurs reprises un joueur "généreux" et souligné sa "dépense physique".
Poumon
"Son placement est un faux problème: son souci est plutôt lié à la concentration au plan technique. Il est l'un de ceux qui jouent le plus et dans son profil, il est plutôt milieu devant que derrière" avait aussi estimé Laurent Blanc, affirmant que Caqueret avait les capacités de "marquer dix buts par saison".
L'entrejeu lyonnais, si souvent mis en difficulté lors du début de saison, a depuis retrouvé des couleurs, à l'image de l'ensemble de l'équipe.
Les nombreux renforts de l'hiver, comme l'arrivée du Serbe Nemanja Matic (35 ans), ont été de nature à libérer Caqueret pour lui permettre de redevenir le poumon des Rhodaniens.
Les Lyonnais, remontés à la dixième place en championnat (28 points), poursuivent leur retour en forme et pourraient à ce rythme revenir dans la course aux places européennes, une perspective inenvisageable il y a encore un mois.
Face à Strasbourg mardi, ils espèrent aussi pouvoir profiter de l'état de forme de leur métronome, sous contrat jusqu'en 2027, pour poursuivre leur aventure en Coupe de France et ainsi viser un premier trophée depuis 2012.