Le PSG a bien diffusé mardi des photos - datant de la veille - de Neymar tout sourire à l'entraînement. Mais ce qui a filtré du Camp des Loges ces derniers jours à son sujet n'était pas réjouissant, ni physiquement ni moralement.
"Ney", déjà forfait pour Lyon dimanche en L1 (défaite parisienne 2-1), souffre toujours d'une "élongation à la cuisse droite", selon le club, et ne jouera donc pas contre l'EAG mercredi (tout comme Kylian Mbappé, victime de "contusions" après son choc avec le gardien lyonnais dimanche et Marco Verratti, handicapé par une gêne musculaire selon Le Parisien).
Mais Neymar est aussi affecté par autre chose. Il n'a pas compris les sifflets récoltés mercredi dernier lors de PSG-Dijon au Parc des Princes pour avoir privé Edinson Cavani d'un penalty qui aurait permis au "Matador" de battre le record de buts de Zlatan Ibrahimovic (ils sont tous deux à 156).
"Les supporters sont intelligents"
Ce soir là, "Ney" avait inscrit un quadruplé et signé deux passes décisives (succès 8-0), alors il n'a pas digéré d'être conspué. La preuve? "Mets ton casque (sur les oreilles) et n'oublie pas d'être heureux", a réagi le père de Neymar sur Instagram.
Quand la presse a demandé à Emery mardi s'il était "inquiet" du moral de Neymar par rapport à ces sifflets, le coach s'est voulu positif: "Je suis tranquille avec les joueurs, le club et les supporters". "Les supporters aiment tous les joueurs, ils sont intelligents, ils sont contents que Neymar soit là et lui quand il est sur le terrain, il est content", a-t-il poursuivi.
Marquinhos, en tentant de dédramatiser ce nouvel épisode du penaltygate entre "Edi" et "Ney", a toutefois prévenu dimanche sur 'Canal+' : "Il ne faut pas que (ce qu'en disent la presse et les supporters) nous énerve, surtout, sinon ça va nous embêter dans le vestiaire".
Toujours dans le camp brésilien, Dani Alves a lui été exclu dimanche contre Lyon pour s'être rapproché front contre front de l'arbitre Clément Turpin. Loin de faire profil bas, le latéral (suspendu contre Guingamp) en a remis une couche lundi sur Instagram avec un langage imagé: "Depuis quand être en désaccord est un manque de respect? Si vous voulez rejeter la faute sur moi, vous pouvez. J'ai le dos large et une paire bien mise qui me tient toujours debout".
Alves "a fait une erreur"
Mais pour Emery, le joueur est fautif : "Certains joueurs jouent avec le coeur, et d'autres avec la tête, mais les deux sont importants. Dani est intelligent, il a l'expérience et il joue avec le coeur. Il a fait une erreur, je lui ai dit". "L'arbitre aurait pu donner un jaune, mais je ne dis pas que l'arbitre a mal fait son travail", a conclu l'ancien coach de Séville sur ce sujet.
Enfin, toujours dans les rangs auriverde du PSG, Lucas est lui en plein spleen. "Le choc est brutal. Je suis dégoûté de ne plus jouer, de ne plus pouvoir m'exprimer comme je le faisais. (...) Je ne suis pas content. Je pensais avoir construit quelque chose de solide avec le club, mais ce n'est visiblement pas le cas", confiait-il ce mardi dans 'L'Equipe'.
Et ce ne sont pas les mots d'Emery devant la presse plus tard qui ont pu le consoler. "J'ai parlé avec lui, et avec tout le respect que j'ai pour lui, il n'y a pas d'option ici pour avoir plus de temps de jeu, il doit chercher une autre équipe, car c'est un gagneur", a tranché le technicien. Lucas est tout de même retenu dans le groupe contre Guingamp, en raison des absences de Mbappé et Neymar.
Lassana Diarra, qui n'a signé officiellement que mardi, ne jouera pas contre Guingamp. Mais à l'avenir, il va concurrencer Giovani Lo Celso au poste de milieu défensif (Thiago Motta est toujours indisponible). Un autre coup de blues à gérer pour Emery ?
Les sourires devront revenir d'ici le 14 février et le 8e de finale choc contre le Real Madrid en Ligue des champions (retour le 6 mars).