"Arnaud fait partie du projet (...). Il est rennais, il restera rennais et il va beaucoup, beaucoup nous apporter sur la deuxième partie de saison", a martelé l'entraîneur Julien Stephan après la belle victoire contre Nice (2-0), en championnat, le week-end dernier.
L'attaquant formé au Paris SG avait été une fois de plus décisif, inscrivant le second but, après son égalisation contre Clermont (3-1), juste avant la trêve, et son doublé contre Guingamp (2-0), en 32e de finale de Coupe.
Une réussite qui tranche avec une première moitié de saison où il avait été au diapason de son équipe.
Buteur contre Metz (5-1) et passeur décisif à Lens (1-1), son ancien club, pour les deux premières journées, et buteur encore dans le derby contre Nantes (3-1), il avait ensuite été muet lors des huit journées suivantes, les Bretons ne glanant que quatre points.
Changement tactique
Un bilan maigrelet pour l'attaquant arrivé en 2022 et dont la première saison, perturbée par des blessures, avait été ponctuée de 7 buts et 5 passes décisives en 38 rencontres disputées, toutes compétitions confondues.
"Pour +Kali+, je pense que ce sera la bonne saison", avait néanmoins lancé Bruno Genesio l'été dernier, avant de quitter le navire lors de la trêve internationale de novembre.
L'arrivée de Stephan sur le banc et un changement tactique avait semblé compliquer encore la tâche de l'attaquant, esseulé devant.
Évoluer avec trois défenseurs centraux et une seule pointe n'était "pas optimum pour son utilisation", a reconnu aussi Stephan.
A la pause du match à Clermont, alors que Rennes était mené 1-0, mais évoluait en supériorité numérique, le coach s'était résolu à repasser à quatre derrière pour placer Désiré Doué près de son avant-centre. Sept minutes plus tard, celui-ci a égalisé.
Tout le jeu des Rouge et Noir a profité de cette inflexion tactique, l'attaque devenant soudain plus fluide et surtout plus tranchante.
"Avoir (un joueur à) proximité, ça lui sert. Et comme c'est un joueur d'équipe, c'est un joueur capable de se déplacer par rapport à un autre partenaire, ça donne aussi des mouvements combinés intéressants", a admis Stephan.
"Au jour le jour"
Avec ses récents buts, "il est récompensé de toute sa générosité, de son esprit collectif (...), il ne rechigne pas sur le plan défensif, loin de là, il fait beaucoup d'efforts", avait encore souligné le technicien.
Pour le principal intéressé, ce qui a provoqué le déclic, "c'est le travail! Je travaille énormément devant le but", avait-il expliqué.
"Il y a beaucoup de choses, sur la première partie de saison, qui ont manqué, mais ça fait partie aussi de la vie d'un groupe, de la vie d'un club, où il faut savoir rester unis dans ce genre de moments, parce que ça te fortifie forcément d'une manière ou d'une autre", avait-il estimé.
Ses difficultés n'ont cependant pas dissuader le club de Francfort, en Bundesliga, de mettre plus de 20 millions d'euros pour s'attacher ses services dès cet hiver.
Un montant qui n'a pas de quoi faire tourner la tête à Rennes qui l'a acheté à peu près autant au PSG, mais qui n'a pas laissé Kalimuendo insensible.
"Ça fait toujours plaisir de voir qu'on est demandé, surtout par une grande équipe", avait-il reconnu après la victoire à Guingamp.
"Pour l'instant, je suis là. On est dimanche, je suis un joueur du Stade rennais. L'avenir, je ne le connais pas, seul Dieu sait, donc je prends au jour le jour", avait-il ajouté.