De nouveau battu sur la pelouse du LOSC samedi (2-1), le FC Nantes a confirmé son mauvais début de saison face à des 'Dogues' bien plus séduisants, enregistrant déjà sa troisième défaite de la saison après 6 seulement journées, une semaine après avoir été muet à domicile face au Stade de Reims (0-0).
Dix-septièmes au classement, les 'Canaris' semblent, peu à peu, s'enfoncer dans une phase de doute, qui pourrait même très prochainement s'apparenter à une énième crise, les derniers mois du club à la tunique jaune ayant déjà été particulièrement mouvementés. Et c'est un euphémisme que de le dire. Et pour cause, avec des résultats insuffisants au vue de l'effectif mis à disposition par la direction, la position de Miguel Cardoso, l'entraîneur arrivé cet été en Loire Atlantique, est d'ores et déjà fragilisée, lui qui a la lourde tâche de succéder à Claudio Ranieri, technicien très respecté dans le milieu pour son expérience et son palmarès.
Il faut dire que l'entraîneur Portugais, adepte d'un football résolument basé sur la possession de balle et sur de nombreuses transmissions entre ses protégés, souhaite installer un football diamétralement opposé au jeu pratiqué par le FC Nantes ces dernières années. Un football moins léché, se contentant bien souvent de succès étriqués, remportés avec des valeurs de solidarité, de combat. Et forcément, opérer un tel changement de cap nécessite du travail et donc du temps.
Une transformation qui nécessite du temps ? Très peu pour Waldemar Kita
Sauf que le président Waldemar Kita, lui, n'est pas vraiment réputé pour sa patience, mais plutôt pour sa faculté à pointer du doigt ses entraîneurs dans la presse. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'après la rencontre perdue face à Lille, ce dernier n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, face aux caméras de 'Canal+'.
"Jouer à la baballe à un moment c’est bien, mais à un moment donné, il faut jouer au ballon. Faire des échanges tout le temps, ce n’est pas toujours très évident. Aujourd’hui, je pense qu’on a commencé à jouer beaucoup plus vers l’avant en deuxième mi-temps. La preuve, le but qu’on marque, c’est sur trois passes depuis le milieu de terrain", s'est d'abord plaint le président Nantais, avant d'attaquer indirectement les choix de Miguel Cardoso.
"C’est toujours difficile quand il y a des millions sur la touche. Il va falloir quand même qu’on se mette d’accord (avec Cardoso). A un certain moment, les gens doivent s’adapter à certaines situations. Maintenant, il faut aller vite. On a des joueurs de qualité, on a beaucoup investi, ces joueurs doivent être sur le terrain", n’a pas hésité à déclarer Kita, habitué aux sorties médiatiques pas toujours bienveillantes à l'encontre de ses techniciens, faisant vraisemblablement allusion à Gabriel Boschilia, passeur décisif après son entrée en jeu samedi, et surtout Anthony Limbombé, recrue la plus onéreuse de l’histoire du club, jamais titularisé.
Le FC Nantes activerait déjà les recherches pour lui succéder...
Avec une telle sortie de la part de Waldemar Kita, inutile de préciser que, plus que jamais, Miguel Cardoso aurait tout intérêt à vite redresser la barre s'il entend continuer l'aventure sur le banc du FC Nantes... En effet, contrairement à Valentin Rongier, le capitaine de l'équipe, estimant qu'il est encore "bien trop tôt pour parler de la situation du coach", il semblerait que les dirigeants, eux, ne soient pas vraiment du même avis.
Ainsi, selon les informations de certains médias locaux, le club se serait déjà renseigné cette semaine pour préparer l'éventuelle succession de celui qui a posé ses valises cet été en France, ayant noué des contacts avec un entraîneur étranger, dont l'identité n'a toutefois pas été filtrée. Pour inverser la tendance, Miguel Cardoso aura fort à faire, puisque dès ce mardi, il devra obtenir les trois points face à l'OGC Nice de Patrick Vieira, une autre équipe réputée joueuse...