Dans l'histoire du FC Barcelone, il y a aura un avant et après Rome. Ce qui aurait pu être un simple accident s'est transformé en une blessure presque incurable. La cicatrice, elle, n'est toujours pas refermée.
Après avoir gagné au Camp Nou sur le score de 4-1 au match aller, le Barça était tombé de très haut au Stade Olympique. 3-0 et une élimination historique, ou presque, puisque les Catalans remettaient cela un an plus tard à Anfield. Un 4-0 qui était venu effacer le 3-0 des Catalans au match aller, et retourner le couteau dans une plaie encore très ouverte.
A Rome est né un fantôme qui plane toujours au-dessus du Camp Nou. De ce match est né une blessure que Messi n'avait plus connue depuis la demi-finale face à Chelsea en 2012 et son pénalty envoyé sur la barre face à Petr Cech. Une dette que l'Argentin doit encore à son public, surtout après le nouveau naufrage à Liverpool quelques mois plus tard.
Cette "belle coupe" qu'il avait promis de ramener au Camp Nou lorsqu'il faisait des débuts en tant que premier capitaine du Barça après le départ d'Iniesta. Une dette toujours pas remboursée, freinée par la pandémie du coronavirus, alors que le Barça était parvenu à quitter le San Paolo de Naples sur le score de 1-1.
Parce que Rome a aussi marqué le départ d'Andrés Iniesta. Le match au stade Olympique a été le dernier en C1 pour Iniesta avec la maillot du Barça. Il s'est alors convaincu que l'aventure de sa vie devait prendre fin.
Enfin, c'était déjà le début de la fin pour Ernesto Valverde qui, depuis ce jour, devait ramer à contre-courant, et qui a fini par se faire emporter par la vague en janvier dernier, après avoir été pointé du doigt pour la défaite à Anfield, et celle en demi-finale de Supercoupe d'Espagne.
Deux ans plus tard, cette défaite est encore dans toutes les têtes des supporters catalans. Comme l'impression que ce jour-là, quelque chose s'est cassé au sein du club barcelonais. Presque définitivement.