La Belgique a terminé sur le podium du Mondial, signant ainsi la meilleure performance de son histoire dans cette compétition. Cependant, en dépit de ce résultat, les 'Diables Rouges' ne sont pas encore parvenus à digérer leur élimination en demi-finale contre l'Equipe de France. Après la rencontre, par l'intermédiaire de Thibaut Courtois, ils s'étaient plaints du jeu trop défensif des Tricolores. Le gardien de la sélection a remis ça en début de semaine, juste avant que Roberto Martinez, le coach, n'y aille aussi de sa déclaration en qualifiant le jeu des 'Bleus' comme "moche".
Des critiques qui ont été rapportées à Didier Deschamps, le coach français. Ce dernier a fait montre d'un certain détachement par rapport à ces saillies. Lors d'une interview pour 'TF1', il a même fait savoir qu'il comprenait les propos tenus par les voisins d'outre-Quiévrain. "Je peux comprendre. J'ai aussi été joueur, a-t-il lâché. Quand vous êtes joueur de haut niveau, vous venez de vivre une grande déception, vous êtes éliminés, je peux comprendre qu'ils n'aient pas la lucidité, le recul nécessaire à chaud. Ils ne se rendent pas compte de la portée de leurs mots. Ça fait partie du sport".
Le technicien bayonnais a aussi profité de cet entretien pour réagir à la polémique qui concerne la parade trop "furtive" effectuée par les champions du monde aux Champs Elysées. Elle n'a duré qu'un quart d'heure, au grand dam de tous les fans qui s'étaient présentés à ce lien et qui ont même attendu de longues heures pour communier avec les joueurs. "Les joueurs n'avaient qu'une envie quand on a fait ce court défilé sur les Champs-Elysées, c'est de repasser une deuxième fois, a-t-il assuré. Mais ça n'a pas pu se faire. Je ne sais pas ce qui a été annoncé par rapport au Crillon mais ce n'était pas dans notre planning. En termes d'organisation, ça ne dépend pas de moi, ça ne dépend pas de la Fédération. On a suivi ce qui nous était proposé. Sincèrement, si on avait pu prolonger ce partage de joie et d'émotion avec le public français, on l'aurait fait bien volontiers".
"Il faudra me supporter pendant encore deux ans"
Deschamps a ensuite tenu à rappeler les drames qu'a connus l'Hexagone ces dernières années pour faire comprendre aux fans les risques qui auraient été encourus en cas d'une célébration prolongée : "à la vitesse à laquelle le car devait rouler, la sécurité entrait en ligne de compte. Ce qui n'était pas le cas il y a 20 ans lorsque j'ai connu ça en 1998. Mais avec tous les événements tragiques qu'il y a eu en France et dans toute l'Europe, on est soumis à des règles de sécurité qui sont très strictes. A partir de là, on est obligé de limiter les risques".
Enfin, DD a aussi confirmé qu'il resterait bien à son poste jusqu'à la fin de son contrat et qu'il n'était nullement dans ses intentions de rendre son tablier. "Je n'ai pas pensé à partir pour deux raisons. Une, je suis quelqu'un qui tient ses engagements et je fais en sorte d'atteindre les objectifs qui me sont fixés. La deuxième, qui est aussi importante pour moi, c'est une question de confiance et de respect par rapport à mon président (…)A partir du moment où il compte sur moi jusqu'en 2020, je serai là. Il faudra me supporter encore deux ans", a-t-il conclu avec le sourire.