"Quand Dani Alves a signé, les choses étaient très claires. Il est prioritaire et je dois faire tout ce que je peux pour continuer à convaincre le coach et essayer de semer le doute dans ses choix", Thomas Meunier expliquait dans l'édition du samedi de L'Avenir (un quotidien belge) comment il ne baisserait pas les bras face à la concurrence. Un acharnement récompensé ce samedi à Dijon (1-2).
Il y avait à disposition Neymar (222 millions), Mbappé (180 millions) ou même encore Di Maria (63 millions), c'est pourtant le Belge qui a sauvé les Parisiens. "J'ai chambré dans les vestiaires. Les 6 millions ont battu les 400 millions, c'est moi qui ai marqué", racontait-il, souriant, en zone mixte d'après-match. Même si les calculs ne sont pas tout à fait justes, il a quand même raison sur l'essentiel. Alors que le match semblait mal engagé, il a d'abord sauvé les siens une première fois en ouvrant le score à la 70è sur une balle repoussée par Reynet après une frappe de Neymar (0-1). Alors que les Dijonnais égalisaient trois minutes avant la fin du temps réglementaire, les Parisiens persuadés de repartir avec le point du nul, s'en remettent une nouvelle fois à l'ancien de Bruges qui reprend un centre de Mbappé et libère ses coéquipiers (92è, 1-2).
Dani Alves encense Thomas Meunier
Une performance qui s'inscrit dans la logique de son travail avec sa sélection nationale. Sur les trois dernières rencontres des Diables Rouges, il a inscrit 4 buts et offert 5 passes décisives. Une forme qui lui sert également en club puisqu'il comptabilise 3 buts et 2 passes décisives en Ligue 1. Il est donc impliqué dans 14 buts en 10 matches, des statistiques à faire tourner la tête n'importe quel attaquant. Pourtant, il parlera plutôt de "chance" post-match : "Aujourd'hui, j'ai eu un peu de réussite. Ça a bien tourné pour moi. Sur le terrain, je n'ai qu'une seule chose à faire : montrer que je suis un bon footballeur et que j'ai les qualités pour jouer dans un club comme Paris". Il nous confiera avoir été frustré de toucher si peu de ballons (72) car le jeu s'est plutôt porté vers le côté gauche. Une efficacité à toute épreuve, Unai Emery peut se targuer d'avoir une doublure de luxe.
À Dijon, l'habituel latéral droit, Dani Alves, était titularisé sur l'aile droite, un poste qui n'est pas naturel pour le Brésilien. C'était l'occasion pour lui de pouvoir juger la prestation de son concurrent sur le terrain : "Thomas Meunier est un excellent joueur. Il nous apporte beaucoup. Nous sommes heureux d'avoir un joueur de ce niveau dans l'effectif. À la fin, on gagne les compétitions quand on a des joueurs de haut niveau et compétitifs", analysait-il. Ménagé lors de "petits matches", avant ou après les matches en sélection, l'ancien joueur de la Juventus peut dormir sur ses deux oreilles : Meunier veille.