Le stade entier l'attendait et l'a accueilli à coups de sifflets : l'attaquant français Antoine Griezmann, qui a fait le bonheur de l'Atlético durant 5 saisons, et qui a quitté la capitale pour Barcelone l'été dernier en froid avec le club madrilène, ne s'est pas montré décisif dimanche mais a été hué à chacune de ses prises de balle.
La plaque installée en son hommage à l'entrée du stade a encore été saccagée et salie, avant le coup d'envoi, et la banderole déployée à la 60e minute du match par les ultras de l'Atléti à son intention ne laissait guère place au doute quant à leur amertume latente : "Tu as voulu te faire un nom mais tu as oublié d'être un homme".
"Ce sera un match motivant pour lui", avait déclaré le coach Ernesto Valverde la veille. Ca l'a été, et, sans briller, le champion du monde est resté dans son match jusqu'au bout. Sa reprise de volée hors cadre, face au kop du "Frente Atlético", et sa frappe enroulée n'ont pas été de calibre à inquiéter Jan Oblak.
Ce n'est pas seulement une banderole que les supporters ont déployé. Des chants graves ont été entendus dans l'enceinte du Wanda Metropolitano, des chants de "Griezmann, va mourir" qui pourraient provoquer une sanction importante de la part du Comité d'éthique de la Liga.