Euro-2020: les Gallois aussi au rendez-vous, la France craint le pire

Le pays de Galles de Gareth Bale, demi-finaliste surprise de l'Euro-2016 en France, a décroché le 20e et dernier billet pour l'Euro-2020 distribué via les éliminatoires traditionnels, grâce à son succès contre la Hongrie (2-0) à Cardiff. L'attaquant du Real Madrid n'a pas marqué mais s'est mué en passeur décisif lors du premier but de son compère Aaron Ramsey, auteur d'un doublé.

Le "Dragon" Bale rejoint donc les autres stars du continent, Cristiano Ronaldo (Portugal), Antoine Griezmann (France) ou Eden Hazard (Belgique), déjà qualifiés avec leurs sélections respectives.

Alors que les Pays-Bas avaient été absents en 2016, tous les grands d'Europe seront cette fois au rendez-vous de cette édition historique, organisée dans douze villes de douze pays, qui doit célébrer les 60 ans de la compétition: de l'Allemagne à l'Italie en passant par l'Espagne et l'Angleterre.

Le plateau, très relevé, suscite beaucoup d'attentes, sauf qu'il faudra patienter jusqu'en mars pour connaître les 24 équipes du tournoi.

En effet, des barrages (du 26 au 31 mars) offriront quatre billets aux sélections qui n'ont pas réussi à terminer parmi les deux premières de leur poule lors des éliminatoires.

Pour espérer un repêchage, il faut avoir terminé en tête de son groupe de la Ligue des nations, phase qui s'est achevée en... novembre 2018.

Ce système, qui repose sur quatre "voies" déterminées par le niveau des équipes, permettra à un petit de s'inviter à la table des grands. Ainsi, un ticket sera mis en jeu entre le Kosovo, la Géorgie, la Macédoine du nord et le Bélarus, les quatre prétendants alignés dans la division la plus faible.

La Serbie, l'Ecosse ou la Bosnie-Herzégovine sont également assurées de jouer les barrages.

Des pays vainqueurs de leur poule de Ligue des nations s'étant qualifiés via les éliminatoires, comme la Finlande ou les Pays-Bas, vont céder leur place à des équipes ayant obtenu des places d'honneur dans cette même Ligue des nations: c'est le cas de l'Islande, quart-de-finaliste du dernier Euro, et de la Roumanie, par exemple.

Certaines équipes peuvent craindre le pire lors du tirage au sort de la phase finale, prévu le 30 novembre à Bucarest.

La France, bien que championne du monde et en l'état 7e meilleur premier des qualifications, ne devrait pas figurer parmi les 6 têtes de série du tirage au sort le 30 novembre.

Les Bleus devaient compter sur des contre-performances de l'Allemagne et des Pays-Bas pour espérer rester parmi les candidats du premier chapeau. Mais la "Mannschaft" l'a emporté très largement sur l'Irlande du Nord (6-1) et les "Oranje" se sont facilement imposés face à l'Estonie (5-0) mardi soir.

Les Français devraient donc être versés dans le deuxième chapeau et peuvent donc craindre de tomber lors du tirage au sort dans une "poule de la mort" qui pourrait les mettre aux prises avec au moins un cador, comme l'Allemagne ou l'Espagne.

Le Portugal de Cristiano Ronaldo, tenante du titre, chute elle dans le troisième pot dont elle sera clairement l'épouvantail.

A tournoi hors-normes, organisation hors-normes. Les pays hôtes qualifiés connaissent déjà le groupe dans laquelle ils vont jouer et sont assurés de disputer au moins deux matches de poule à domicile.

Par exemple, l'Italie, alors que Rome accueillera le match d'ouverture le 12 juin, sera dans le groupe A, et l'Angleterre, où aura lieu la finale le 12 juillet, dans le D.

Le Danemark et la Russie seront également dans le groupe B qu'ils accueillent conjointement. En vertu de ce tirage largement prédéfini, ils seront rejoints par la Belgique tête de série, l'Allemagne ayant terminé première de sa poule.