Après les A, décevantes le mois dernier, c'est aux U19 de disputer le championnat d'Europe de la catégorie en Irlande du Nord. Battues par les Pays-Bas en ouverture (0-2), les joueuses de Gilles Eyquem ont remis les pendules à l'heure vendredi contre l'Italie (6-1).
Un match qui a permis à Catherine Karadjov d'inscrire le premier but des Bleuettes dans la compétition. Également auteur d'une passe décisive, la nouvelle attaquante de La Roche-sur-Yon (D2) nous livre ses impressions avant un match capital pour la qualification en demi-finale, ce lundi contre l'Angleterre (16h).
Vous restez sur une victoire écrasante contre l'Italie, cette fois peut-on dire que la France est lancée ?
Le plus dur pour nous, c'était de mettre ce premier but. Contre l'Italie, on a joué en étant plus libérées et j'espère que ça va être le cas pour la suite de la compétition. Je ne veux pas partir trop optimiste non plus parce qu'on a encore des choses à travailler. L'Angleterre, ce n'est pas l'Italie, mais on y croit. On voit étape par étape et on fera tout pour se qualifier en demi-finale.
À titre personnel, vous avez déjà affronté l'Angleterre à trois reprises (1 victoire, 1 nul, 1 défaite). Doit-on s'attendre à un match serré ?
Oui, ça va être serré, ça c'est sûr. C'est une très bonne équipe qui, comme nous, a toutes ses chances de se qualifier. Mais contrairement à nous, elle a obligatoirement besoin d'une victoire pour arriver jusqu'en demies. Elles vont nous rentrer dedans et y aller à fond. Ce sera à nous de répondre présentes et même si on est entre guillemets tranquilles parce qu'un nul suffit, il ne faut pas qu'on se relâche. Il faut justement qu'on cherche à arracher cette victoire pour la confiance et pour montrer qu'on est l'équipe de France.
Avec un peu de recul, comment expliquez-vous la première défaite face aux Pays-Bas ?
Je n'étais pas sur le terrain, donc c'est compliqué de l'expliquer, mais il y avait un problème de communication. On s'est peut-être un peu trop relâchées pour un premier match. Physiquement, on n'était pas assez présentes, dans l'envie non plus. En deuxième mi-temps, on a loupé pas mal d'occasions qui nous auraient permis de revenir au score voire de gagner, et on s'est fait punir.
On a quand même l'impression que vous montez en puissance...
On peut dire ça. Aujourd'hui, la différence de buts (+3) est en notre faveur et vu que l'Angleterre a perdu contre les Pays-Bas (0-2), on part avec un avantage pour la qualification. Mais il ne faut pas s'arrêter à ça.
Pour vous, l'équipe de France fait-elle partie des équipes favorites ?
On est championnes d'Europe en titre, ce qui fait qu'on est attendues malgré le fait qu'on se soit qualifiées de justesse en terminant meilleur deuxièmes. On a mal démarré, mais on reprend du poil de la bête, donc pourquoi pas réussir à doubler ce titre de championnes d'Europe. Pour moi, on fait partie des favorites, mais ça se joue à pas grand chose.
Les A ont déçu le mois dernier, êtes-vous portées par l'envie de faire mieux qu'elles ?
Ah oui ! Je pense même que cette pression de faire mieux que les A a peut-être joué contre les Pays-Bas. Elles sont allées jusqu'en quarts, mais on s'attendait quand même à mieux de leur part. Nous, les jeunes footballeuses, on a envie de montrer une belle image. En plus, il y a la Coupe du monde qui va se dérouler l'année prochaine en France pour les jeunes, et en 2019 pour les A. On a envie d'attirer le plus de monde possible et que les gens aient confiance en nous parce que ça fait toujours plaisir de voir qu'il y a du monde pour nous soutenir.
Propos recueillis par Benjamin Quarez, 'Goal'.