Comme chaque année, la température monte en coulisses dès la période hivernale, avec des cadres et des espoirs à retenir, à mesure que leur cote grandit et que la fin de saison approche.
Les départs ont été assez marquants dans un passé récent, comme l'illustre l'exemple de la gardienne chilienne Christiane Endler, partie à l'OL sans indemnité de transfert, ou celui de l'ex-capitaine espagnole Irène Paredes, arrivée libre au Barça.
Le PSG s'est néanmoins offert des succès notables. Il est parvenu à retenir sa milieu internationale Grace Geyoro malgré une grosse offre de Chelsea, revenue à la charge en janvier sans succès, et surtout sa jeune vedette Marie-Antoinette Katoto.
L'avant-centre de 24 ans, conseillée par le compagnon de Diani, a mené un bras de fer ardu, tendu et finalement conclu l'été dernier par une prolongation jusqu'en 2025, avec une grosse revalorisation salariale à la clé.
Le mois suivant, en août, le club a consolidé sa section féminine en nommant directeur sportif l'Italien Angelo Castellazzi, ex-adjoint de Leonardo, avec l'ancienne internationale Sabrina Delannoy au poste d'adjointe.
Le binôme s'est démené pour trouver un nouvel entraîneur, Gérard Prêcheur, et gérer les turbulences persistantes liée à l'affaire de l'agression de Kheira Hamraoui, mise à l'écart puis réintégrée, malgré l'hostilité d'une partie du vestiaire, Katoto en tête.
Diani-dépendance
Dans ce contexte, les négociations autour des fins de contrat ont pris du retard. Le club parisien jongle désormais avec plusieurs dossiers chauds (Barbora Votikova, Ashley Lawrence, Amanda Ilestedt, Laurina Fazer...), avec l'espoir d'aboutir à des accords de prolongation d'ici fin février, dans l'idéal.
Au-dessus de la pile, le dossier de Diani paraît le plus complexe.
Arrivée en 2017, l'ailière star de l'équipe de France représente la plus haute valeur de l'effectif avec Katoto, actuellement blessée. Et comme "MAK" l'an dernier, "Kadi" porte la section féminine sur ses épaules cette saison, avec 13 buts inscrits toutes compétitions confondues.
La co-capitaine a offert une victoire de prestige aux Parisiennes, le 11 décembre à Lyon (1-0), avec la première place de D1 en prime. De quoi donner un peu d'air au staff, agacé à l'automne par le comportement parfois dilettante de certaines cadres et par des résultats décevants (matches nuls au Havre et contre Montpellier).
La Diani-dépendance place cependant le club dans une situation délicate dans le cadre des négociations de prolongation du contrat de la joueuse.
Celles-ci sont rendues compliquées par la nouvelle attitude adoptée vis-à-vis de César Mavacala, le compagnon de la joueuse, conseiller de plusieurs autres Parisiennes parmi lesquelles Katoto, Oriane Jean-François, les jeunes Magnaba Folquet et Manssita Traoré.
Convoitises
L'influent quadragénaire, incontournable ces derniers mois, se plaint d'être devenu persona non grata au PSG depuis le début de saison, une énième secousse liée à l'affaire Hamraoui. Proche d'Aminata Diallo, mise en examen dans ce dossier, son nom est souvent revenu dans la procédure et dans la presse, sans que lui-même ne soit inquiété.
Interrogé par l'AFP, le club botte en touche sur cette prise de distance nouvelle.
Pour le contourner, la direction espère négocier directement avec Marta Fischer, détentrice d'une licence d'agent et dont le nom apparaît déjà dans l'accord de prolongation de Katoto... un dossier que César Mavacala revendique avoir négocié.
Le club aimerait prolonger Diani (27 ans) pour deux, voire trois saisons, mais se sait exposé à des offensives de clubs fortunés.
Après l'Euro-2022, où Diani a fait forte impression jusqu'en demi-finale, l'attaquante née à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), passée par Vitry et Juvisy, suscite effectivement des convoitises. Le Real Madrid et un club américain sont déjà venus aux renseignements.
Toujours à l'affût d'un bon coup, l'OL suit forcément de près ce dossier puisqu'en cas d'échec des discussions avec Paris, le club champion d'Europe pourrait recueillir l'attaquante l'été prochain sans verser la moindre indemnité de transfert.