Didier Deschamps n'est pas réputé pour être l'entraîneur le plus glamour de la planète football. Le sélectionneur des Bleus est même plutôt un pragmatique. L'ancien milieu de terrain de l'Olympique de Marseille a même été critiqué l'été dernier avant la Coupe du monde 2018 pour son jeu peu audacieux alors qu'il disposait d'un effectif très talentueux, mais la suite lui a donné raison avec le sacre de l'équipe de France en Russie.
Dans une interview accordée au 'Midi Libre', Didier Deschamps a défendu son approche du football : "La possession pour la possession, si elle est stérile… Le football est comme ça, il n’est pas rationnel.(…) Ça nous est arrivé à nous de l’avoir moins que l’adversaire. Mais quand on fait une moyenne sur l’ensemble des matchs, on l’a beaucoup plus que l’adversaire aussi. Mais l’essentiel est d’être efficace et on a été extrêmement efficace".
"Le meilleur est à venir"
Le sélectionneur des Bleus a avoué que parfois il avait du mal avec les commentateurs de certains matches qui tentent de se muer en entraîneur dans leurs analyses, lorsqu'il a été invité à commenter le pressing haut ayant permis à Liverpool de remporter la Ligue des champions la saison dernière : "La tactique de Liverpool est pragmatique. Si vous avez la qualité, plus vous récupérez le ballon haut, moins vos joueurs offensifs ont à revenir et vous êtes plus près du but adverse."
"Parfois, je regarde les matchs et je coupe le son parce que 'oui il faut aller les chercher haut... Y’a qu’à, faut qu’on'. Il faut pouvoir le faire. Si vous y allez et que vous vous faites percer parce qu’il y a de la qualité technique trop importante en face, vous avez perdu de l’énergie pour rien. Il vaut mieux reculer un petit peu. Le problème, c’est quand vous restez entre les deux. Ça laisse beaucoup d’espaces, de profondeur, d’intervalles", a ajouté Didier Deschamps.
Dans cette même interview, le sélectionneur des Bleus qui a remporté la Coupe du monde avec la France, mais aussi la Ligue 1 dans le passé avec l'Olympique de Marseille considère que le meilleur est devant lui, et ce malgré les accomplissements qu'il est déjà parvenu à réaliser dans le football : "Je ne regarde jamais en arrière. Jamais. Le plus important, c’est ce qui est devant. Et le meilleur est à venir, ça m’arrange."