Il faudra passer la seconde, clairement. Mais ces jeunes Bleus ont vécu ce scénario pour le savoir. Ce France-USA avait le mérite d'offrir une dernière répétition avant le départ en Russie pour la grande aventure, dans une configuration qui pourrait se rapprocher de leur premier match contre l'Australie.
Giroud isolé, Sidibé et Mendy pas assez incisifs
Face à un bloc athlétique, bas et compact, l'équipe de Didier Deschamps a fait preuve de beaucoup d'approximations dans sa première période, avant de traverser la moitié de la seconde sans la moindre inspiration. Le trio Griezmann-Giroud-Mbappé laisse place à l'interrogation, comme la forme des deux latéraux supposer débuter le tournoi, Djibril Sidibé et Benjamin Mendy. La première période a manqué d'allant, mais Paul Pogba a eu le mérite d'offrir une réponse aux critiques qui le visent depuis une semaine. Il a parfois porté un peu trop le ballon mais ce sont ses deux frappes qui ont réveillé son équipe. L'une d'elle a fini sur le poteau (8e). A part cela, le public du Groupama Stadium n'a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent.
Pire, les Bleus se sont faits doucher juste avant de rentrer au vestiaire lorsque Green a profité d'une erreur de relance de Sidibé pour tromper Lloris d'une frappe croisée au premier poteau (0-1, 44e). Condamnés a réagir, les Bleus se sont longtemps fait attendre en deuxième période. Et ce sont les changements effectués dans la dernière demi-heure qui leur ont donné une nouvelle impulsion.
Ousmane Dembélé, très remuant, et Nabil Fekir, entré devant son public, ont marqué des points, comme Lucas Hernandez et Benjamin Pavard sur les ailes. C'est le jeune défenseur de Stuttgart qui a distillé un centre parfait après un décalage du capitaine lyonnais pour la reprise victorieuse de Mbappé à dix minutes de la fin (1-1, 78e). Les Bleus ont même manqué la balle de match sur un missile de Fekir, suivi d'une reprise de Dembélé (90e+3). Le score en est resté là.
Il offre deux lectures pour la suite. Il était important de ne pas perdre avant le départ, l'histoire le montre. Mais il y aura des enseignements à tirer, aussi. Et Didier Deschamps l'a avoué à demi-mots à la fin de la rencontre.