Champion du monde 2018 sans jouer la moindre minute avec l'équipe de France, Adil Rami garde un très bon souvenir du mondial en Russie. Sélectionné par Didier Deschamps en tant que quatrième défenseur central, l'ancien défenseur de l'OM est d'une certaine manière redevable au sélectionneur des Bleus de lui avoir permis de vivre une telle aventure. Dans une interview accordée à 'Le Figaro', Adil Rami a cité les entraîneurs l'ayant le plus marqué dans sa carrière, avec une mention spéciale pour Didier Deschamps qui a réussi à inverser la tendance dans l'esprit du défenseur central de 34 ans.
"Pascal Plancque, Claude Puel, Unai Emery et Didier Deschamps sont mes plus belles rencontres. Deschamps, j’avais du mal avec lui au début. Je ne pouvais pas l’encadrer, pire, je le haïssais; maintenant, je le remercie. Quand on a gagné la Coupe du monde, je suis allé le voir pour m’excuser et lui dire: 'Je ne vous blairais pas au début et aujourd’hui je vous comprends totalement. Je vous ai jugé comme un enfant.' Il a souri et on s’est serré la main. Au début, il était trop strict, ne pensait qu’au travail. J’adore bosser, mais pas 24h/24, il faut aussi décompresser. On ne s’est pas toujours compris là-dessus", a analysé l'ancien international français.
Alors qu'il a ouvertement critiqué le plan de jeu de Rudi Garcia il y a quelques mois, Adil Rami est revenu sur sa relation avec son ancien entraîneur à Lille et Marseille : "Je lui en veux sans lui en vouloir. C’était un bon coach, on ne s’est pas aidés mutuellement lors de la deuxième saison à l’OM. Je lui pardonne car j’ai fait le con et lui aussi. Il faut que j’arrête d’être rancunier car j’ai rencontré des personnes bien pires que lui durant ma carrière. Comme 'Pipeau' Inzaghi, un coach catastrophique à Milan."
Adil Rami est revenu sur son licenciement à l'OM : "J’adore ce club et les gens qui le suivent, mais il y a une personne que je hais. Il a eu l’habitude de travailler avec Mickey et Dingo (ndlr Eyraud) et il croit que c’est la même chose dans le monde du foot. Il m’a manqué de respect et les gens ne connaissent pas les vraies raisons de ma sortie avec l’OM. On pense que c’est à cause de « Fort Boyard » (il avait participé à l’émission sans l’accord du club), mais ça n’a rien à voir. Je ne peux pas en parler, mais un jour, on saura la vérité. Je suis en procès avec eux, j’ai été viré injustement et la justice fera son travail."
"Cette semaine-là, nous jouons le samedi. Je demande au coach le programme pour le dimanche et le lundi. 'Dimanche repos, lundi entraînement.' Avec Garcia, on ne peut jamais rien prévoir. Il ne fixe jamais d'une semaine sur l'autre. 'Coach, je dois aller aux trophées UNFP dimanche, et lundi j'aimerais bien avoir ma journée.''Ok Adil, comme tu es blessé et que tu ne t'entraînes pas avec le groupe, tu vois ça avec le doc, c'est à lui de décider'", a ajouté Rami.
"Ma journée off, je fais attention, mais je vaque à mes occupations personnelles et d'ailleurs il m'arrive souvent d'en parler sur mon Instagram. Comme mes coéquipiers, quoi. Je n'ai rien à cacher. J'appelle au dernier moment la production de Fort Boyard pour les avertir de ma présence et il est aussi prévu que je ne fasse rien de dangereux. Le mardi matin, à 10 heures, je suis au centre d'entraînement et on ne me dit rien. Personne n'évoque mon absence de la veille, puisque je n'étais pas convoqué, dispensé de séance par le doc. La semaine se passe sans encombre. Je ne suis même pas sur la feuille de match pour la dernière journée de la saison, contre Montpellier au Vélodrome", a conclu l'ancien défenseur de l'OM.