Dans une ville qui abrite certaines des plus grandes œuvres d’art du monde, ainsi que certains des édifices les plus spectaculaires de la planète, il n’est pas surprenant que les Parisiens aient développé le goût pour tout ce qui est flamboyant et étincelant dans tous les domaines. Et c’est l’une des principales raisons pour lesquelles les supporters du Paris Saint-Germain ont noué un lien privilégié avec les principaux manieurs du ballon : les superstars brésiliennes.
Au fil des ans, 33 joueurs différents de cette nation phare de l'Amérique du Sud ont enfilé la fameuse tunique rouge, bleue et blanche du PSG, et lorsque Thomas Tuchel enverra samedi son équipe pour faire face à Rennes en finale de Coupe de France, son onze de départ pourrait comprendre plus de Brésiliens que de Français.
Parmi ces stars, il y aura notamment la plus prestigieuse de toutes : Neymar. Joueur le plus cher du match avec un transfert estimé à 222 millions d’euros, il s’est suffisamment remis de sa blessure pour jouer 45 minutes contre Monaco le week-end dernier et devrait être aligné dès le début de la partie au Stade de France.
L'ancien joueur de Barcelone âgé de 27 ans incarne idéalement l'attirance des joueurs brésiliens envers la Ville lumière. Il aime aussi tout ce qui est spectaculaire, a une confiance en soi étourdissante ainsi que la capacité d'exprimer son talent de la manière la plus artistique possible. Il est la tête de gondole dans une ville qui exige traditionnellement le meilleur dans tous les domaines.
Les compatriotes de Neymar, en l'occurrence Thiago Silva, Marquinhos et Dani Alves, postulent aussi à une place dans le onze de départ bien que leurs présences respectives dépendent surtout de l'état de leurs différentes blessures.
Un fort contingent de joueurs auriverde dans la capitale française, c'est tout sauf une première. Les supporters du PSG s'émerveillent devant les exploits des Brésiliens depuis le début des années 90, lorsque Geraldao, Ricardo Gomes et Valdo ont tous déposé leurs valises au Parc en 1991 en provenance du Portugal. Et ils ont aussi suivi les pas de quelques pionniers, à l'instar de Joel Camargo, qui a été le premier Brésilien à se présenter au club en 1971. Mais, l'arrivée du trio signait incontestablement le début d'une nouvelle ère.
Et puis Rai, arrivé en 1993 de Sao Paulo, a scellé le lien entre la ville et les joueurs de la nation de samba. Le milieu de terrain, qui a accepté de rejoindre le club français car il était essentiellement curieux de l’histoire et de la culture de la ville, est devenu une icône du club au cours de son séjour de cinq ans. Un passage entrecoupé par une participation victorieuse à la Coupe du monde de 1994 avec le Brésil.
En 2001, c'est Ronaldinho qui s'est installé dans la capitale française. Recruté au Gremio, il était déjà désigné comme la grande star à venir du ballon rond. Son penchant pour le divertissement a vite fait de séduire les supporters du PSG, bien que son goût pour la vie nocturne n’était pas très apprécié par son entraineur d'alors, Luis Fernandez. "Je n’ai pas de problème avec lui. Ronaldinho a un problème avec lui-même. Il n’a pas le style de vie d’un sportif de haut niveau", avait déploré le technicien français à l'époque.
Mais même s’il ne tirait pas forcément le meilleur de son potentiel à Paris, il régalait l'assistance avec sa technique ciselée et se démarquait suffisamment pour rejoindre Barcelone, où il a remporté ensuite le titre du Ballon d'Or 2005, et celui du joueur mondial de la FIFA à deux reprises. Il s'est alors affirmé comme l’un des joueurs les plus emblématiques de la décennie.
Après le départ de Ronnie, ce n’est que lorsque le QSI a pris en charge le club francilien en 2011 que Paris a de nouveau été en mesure de s'attacher les services des meilleurs talents du Brésil..
À cet égard, Maxwell était une acquisition clé. Proche allié de Zlatan Ibrahimovic, il était considéré comme un membre important de l'équipe, non seulement pour son expérience en tant qu'arrière gauche, mais aussi pour sa capacité à intégrer ses compatriotes dans un vestiaire diversifié.
Thiago Silva, quant à lui, exerce une influence fondamentale sur l'équipe depuis son arrivée de l'AC Milan en 2012. Le chevronné défenseur central est en passe de rejoindre un club très fermé de six joueurs ayant fait 300 apparitions ou plus pour l'équipe parisienne. S'il va au bout de son contrat, qui expire en 2020, cela devrait être chose faite.
Marquinhos n’est pas très loin derrière. Il s'est imposé comme l'un arrières centraux les plus fiables du circuit et s’est aussi montré capable de jouer en tant que milieu de terrain défensif. Il a le potentiel pour devenir une véritable légende du club.
Mais c'est Neymar qui continue d'attirer l'attention et la lumière plus que quiconque. Auteur de 48 buts en seulement 54 matches avec les Parisiens, il espère - et même s’attend -, à améliorer ce total ce week-end et briller dans l'enceinte dyonisienne. Chose qu'il n'avait pas pu faire l'année dernière à cause d'une blessure.
Neymar est ultra-motivé pour offrir un trophée aux siens. Et cela promet d'être une soirée spéciale pour un match qui l'est tout autant pour tous les Brésiliens de Paris.