Benevento peut-il réaliser l'invraisemblable exploit de se maintenir ?

Pour sa première saison en Serie A, Benevento ne s'attendait sans doute pas devoir patienter jusqu'à début décembre pour récolter son premier point dans l'élite du football italien. Après 14 journées, le promu n'avait récolté que des défaites, accumulant même des raclées face à la Lazio (5-1), la Roma (0-4), Naples (6-0) ou encore la Fiorentina (3-0). Pour un bizutage il fut très corsé voire même sévère, pourtant le club de Campanie n'a pas renoncé malgré ce cycle infernal. Deux victoires consécutives face au Chievo Vérone et la Sampdoria ont redonné un peu d'espoir même si derrière la lanterne rouge est retombée dans ses travers.
16 rencontres, 16 finales
L'hypothèse du maintien ne tient qu'à un fil. À ce jour, Benevento compte douze points de retard sur Crotone, premier non-relégable. Pour le dix-neuvième, il y a par exemple neuf points d'écart. Avant de penser à une improbable deuxième saison consécutive en Serie A, les Stregoni doivent d'abord passer devant ses anciens partenaire de deuxième division, la SPAL (18e) et le Hellas Vérone (19e). La mission commando commence dimanche soir avec un morceau de choix : le leader napolitain qui avait été sans pitié à l'aller. L'heure de la revanche a bien sonné.
Un recrutement hivernal excitant
Pour parvenir à leurs fins, les dirigeants de Benevento ont décidé de frapper fort lors du marché d'hiver. Neuf joueurs sont ainsi arrivés pour renforcer une équipe à la peine, qui a perdu 18 de ses 21 matches jusque-là. Parmi les noms les plus connus, ceux de Cheick Diabaté, Sandro ou encore Bacary Sagna, dont l'officialisation a eu lieu samedi. Des recrues surtout d'expérience pour remettre de l'ordre dans une équipe dispersée, dont l'équilibre précaire a coûté un nombre incalculable de points. Par ailleurs le club italien a aussi misé sur Guilherme (Legia Varsovie), Djuricic (Sampdoria), Billong (Maribor) ou encore Tosca (Betis Séville).
Un peu de folie pour l'impossible ?
Vu la marge dont dispose Benevento, croire au maintien releverait presque de la démence. Dans une saison jusque-là chaotique, c'est bien ce qui caractérise ce club : la folie, la surprise, l'inattendu, à l'image de l'égalisation de son gardien, Alberto Brignoli, à la dernière minute contre l'AC Milan (2-2) pour offrir le premier point au club en Serie A dans son histoire. Si le portier remplaçant ne risque plus de marquer d'ici-là, il doit être une source d'inspiration pour ses coéquipiers, dans le but d'acquérir ce maintien que personne n'annonce.